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Thème
Tentative réussie de montrer que la "manif pour tous" n'est pas seulement une confluence de mouvements d'extrême droite disparates et de tendances catholiques teintés d'intégrisme focalisé sur l'homoparentalité. Il s'agit d'un mouvement qui prend son origine dans l'angoisse d'une génération dont les repères ont été effacés par la mondialisation, le recul de l'Europe, la crise identitaire, la dislocation de la famille.
Cette contestation, qui a utilisé avec talent les technologies de l'information (catho 2.0), le thème de la non-violence, la générosité sociale et l'écologie humaine, constitue une vague puissante qui comptera dans les futurs échéances électorales. La droite est peut-être en train de la bataille culturelle.
Points forts
Une enquête fouillée et honnête sur toutes les écoles de pensée de la droite extrême (Action Française, Restauration Nationale, Front National) et sur les évolutions chrétiennes issues, ou non de Vatican II.
Un recensement des personnalités, souvent idéologiquement différentes, qui ont animé la "manif pour tous" (Frigide Barjot, Béatrice Bourges, les veilleurs, les Homens, Sens Commun, etc.)
Quelques réserves
Un jargon de politologue et de sociologue qui rend parfois la lecture laborieuse et embrouille la démonstration. Le fond est intéressant et novateur, mais on regrette la limpidité de Tocqueville.
Encore un mot...
Pour ceux qui veulent comprendre ce qui se passe et qui se passera demain en France, dans le monde politique, le livre de Brustier, qui demande un effort, est une clé importante.
Une phrase
"Ce mouvement social, largement sous estimé, parfois hâtivement méprisé, a révélé une autre France et, probablement une autre Europe que celle présumées et attendues. C'est une force politique neuve que l'on a vu émerger"
L'auteur
Gaël Brustier, ancien secrétaire national du mouvement jeune chevènementiste, conseiller du vice-président "culture" du Conseil Régional d'Ile de France, est membre du parti socialiste.
Diplômé de l'IEP de Strasbourg, docteur en sciences politiques de l'Université Robert Schuman, il est chercheur, chroniqueur et auteur du "Voyage au bout de la droite" (2011).
Ils viennent de sortir
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