Visites à Mister Green
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Thème
Cette première pièce écrite en 1996 par le dramaturge américain Jeff Baron, a connu un immense succès en 2002, avec, dans le rôle de Mister Green, l'épatant Philippe Clay, malheureusement décédé cinq ans plus tard.
Mise en scène par Thomas Joussier, qui joue le rôle de Ross, elle est donc aujourd'hui reprise à la Comédie-Bastille.
Accusé de conduite dangereuse, Ross, jeune cadre dynamique et lisse en apparence, est condamné à rendre une visite hebdomadaire à sa victime, un monsieur de 86 ans (Jacques Boudet), reclus chez lui depuis la mort de sa femme. Lorsque Ross frappe à sa porte pour la première fois, il est très mal reçu. Irascible et bougon, Monsieur Green est un vieux juif détaché de tout, qui vit les rideaux fermés et le téléphone coupé. Il refuse toute aide. Tout les oppose à priori. Mais en insistant, petit à petit un dialogue va s'instaurer. A chaque visite, des liens nouveaux vont se créer entre ces deux êtres qui ont en commun de faire partie d'une minorité humiliée. Ils finiront par se comprendre et s'aider mutuellement. Libérés de leurs secrets, leur vie désormais sera transformée.
Points forts
Remplis d'humanité et de justesse, les deux comédiens sont excellents.
Le public, attendri par ce naturel et cette sympathie qui s'imposent, les applaudit chaleureusement à la fin du spectacle.
Alors qu'au début de la pièce, on craint le côté caricatural des personnages, plus on avance, plus on découvre leur sensibilité et leur complicité qui enrichissent les rebondissements.
Le décor est un appartement new-yorkais figé dans le temps. Constitué d'un salon sombre avec un coin cuisine à l'abandon, il est d'une vérité simple et surannée. Les jeux de lumière dorée créent une ambiance attachante.
Quelques réserves
Ce n'est pas un reproche mais juste une précaution: vérifiez bien où se trouve ce petit mais très dynamique théâtre...
Encore un mot...
Une pièce, superbement interprétée, sur les fêlures de l'être humain, les incompréhensions entre générations et l'intolérance religieuse, dont l'actualité est éternelle.
Si vous allez voir cette pièce, je parie que vous ne l'oublierez pas...
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