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Thème
• Dans un vestiaire de sportifs, deux jeunes hommes s’échauffent tandis que les spectateurs entrent dans la salle. Puis les lumières s’éteignent et le dialogue commence : entre danse et lutte.
• Les protagonistes se cherchent, s’affrontent, s’évitent, se fuient, se déshabillent et se rhabillent, se caressent et se cognent et finissent par se trouver, sans échanger un mot.
Points forts
• Qu’un spectacle de danse soit drôle c’est assez rare pour être noté. Or on rit beaucoup ici et quand on ne rit pas on est ravi, dans tous les sens du terme, tant l’ironie le dispute à l’innocence.
• Le rythme des échanges, la perfection des mouvements, l’expressivité des visages, tout ceci tricote un langage d’une beauté renversante.
Quelques réserves
• Comment ne pas regretter dans ces conditions, une petite baisse de tension à mi-parcours, quand la radio entre en jeu et que l’improvisation bat son plein ? Le défi est passionnant et largement remporté, mais la séquence est un peu longue.
• Cependant, puisque chaque représentation est unique l’improvisation dépendant du contenu radiophonique écouté (et brouillé) en direct, on peut parier sur des soirées meilleures que d’autres de ce point de vue.
Encore un mot...
Le spectacle joue à plein sur la confusion et l’hybridité des identités. Il ne s’agit pas seulement de mêler toutes les danses de la planète (la vocabulaire du classique, la grammaire du contemporain, un zeste de de danse africaine, une pincée de flamenco et de hip hop) avec une virtuosité éblouissante et réjouissante, mais aussi de mélanger dans un heureux et trépidant brassage, la précision et l’improvisation, l’animal et l’humain (des coqs bien sûr qui livrent comme un écho de la monstrueuse parade de Freaks, mais aussi des phoques et des otaries), le masculin et le féminin, le raffiné et le vulgaire, la douceur et la violence, le désir et la crainte. Tout ceci est au service d’un érotisme plein de santé et tout de vitalité. Il faut y courir.
L'auteur
• Venue au festival d’Avignon en 2015, la compagnie a donné des représentations au théâtre du Rond Point et au théâtre Antoine en 2015, 2016, 2018 et 2020 sous la houlette d’Hermes Gaido, acteur, musicien et metteur en scène inspiré.
• Le spectacle connait un succès constant depuis 2008 à Buenos Aires, dans un hangar devenu El Teatro del Perro.
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