Sulki et Sulku ont des conversations intelligentes
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Thème
Sulki et Sulku, sont deux personnages de la pièce « musée haut, musée bas ». Ces deux personnages sont des œuvres d’art vivantes particulièrement prolixes. Ils ont des conversations en apparence sérieuses mais avec une logique absurde.
Points forts
1- Le jeu des acteurs porte la pièce: ils restent constamment amplis de sérieux, et adoptent des mimiques de personnes graves et réfléchies tout en ayant des réflexions tantôt absurdes, tantôt surréalistes.
2- Par le biais de ces conversations saugrenues, Jean-Michel Ribes parvient à nous faire réfléchir, en révélant parfois habillement des réflexions pas aussi bêtes qu’elles peuvent en avoir l’air...
Quelques réserves
1- La pièce peut éventuellement faire sourire, mais pas rire.
2- La perspicacité des conversations faussement idiotes est assez inégale en fonction des thèmes abordés.
Encore un mot...
La pièce semble vouloir être le reflet trop pessimiste d’une société faite de personnes qui ne font que (trop) parler et prendre des poses (ce que font les personnages entre chaque conversation) sans jamais agir, le tout en se voulant drôle mais sans vraiment y parvenir.
Une phrase
Ou plutôt deux:
1 Sulku: «Je t’avoue que je ne saisis pas ce qui t’ennuie vraiment dans le football, Sulki.»
Sulki: « Un peu tout, Sulku, mais surtout le ballon.»
Sulku : « Le ballon? »
Sulki : « Il gâche le plaisir. Il n’y aurait pas de ballon, il n’y aurait pas autant d’énervements. »
2 Sulku: «Je n’arrive pas à le croire, Sulki. »
Sulki : « Et pourtant, Sulku, c’en est! »
Sulku: « Mais qui, dis-moi, qui aurait pu penser qu’un jour un être humain pisserait de l’essence ? »
Sulki: « Surtout mon cousin Georges. »
Sulku: « Quand il urine ça doit faire horriblement mal. »
Sulki: « Pas trop. Heureusement, c’est du sans plomb. »
L'auteur
Jean-Michel Ribes, né en 1946, est un dramaturge, metteur en scène et cinéaste déjà récompensé à de nombreuses reprises.
Il a reçu le prix des jeunes auteurs SACD en 1975, le prix des « U » en 1976, le Grand prix de l’humour Noir en 1995, le Molière du Meilleur auteur francophone pour Théâtre sans animaux, le prix Plaisir du théâtre en 1976 et 2001, le grand prix du théâtre de l’académie française pour l’ensemble de son œuvre en 2002, et le grand prix de la SACD en 2011. Pas mal, non?
Commentaires
Excellent ! le jeu des acteurs : parfait ; ils sont totalement imprégnés de leur rôle
les textes : au détour de phrases loufoques, quelques réflexions de haute volée philosophique .
on se régale !
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