SONGE A LA DOUCEUR
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Thème
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C’est l’histoire d’un amour absolu et impossible, trop adolescent d’abord, et puis trop tard ensuite. L’histoire d’un amour croisé, raté, manqué. Une histoire qui nous semble universelle et pourtant touche l’intime.
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Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17. Il est charmant et sûr de lui. Elle est timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Eugène réalise qu’il ne peut plus vivre loin d’elle. Mais voudra-t-elle encore de lui.
Points forts
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Destinée à un public dès l’âge de 9 ans, la pièce aborde les grands thèmes de la vie : on y parle bien sûr d’amour, mais aussi d’amitié, de littérature, de désir, de poésie et de mort. Si bien qu’elle touchera chaque spectateur, qui saura se reconnaître dans l’un ou l’autre des personnages, qui pourra se remémorer des sensations vécues et oubliées, ou bien au contraire rêver à un possible espoir.
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Entre comédie musicale, farce onirique et tragédie, la pièce valse au rythme des chansons sur différents registres dans un tourbillon de voiles, de lancers de paillettes ou de pétales de roses.
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Les comédiens sont à la fois chanteurs et musiciens, et le pianiste (Manuel Peskine qui signe la création musicale du spectacle) accompagne les musicien de sa présence discrète et chaleureuse.
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Enfin, le charme inouï d’Elisa Erka (alias Tatiana) vous séduira aussi bien en jeune ado gauche à lunettes et appareil dentaire, qu’en jeune femme ambitieuse et (presque) affirmée.
Quelques réserves
- La narratrice nous servant de pendule à remonter le temps pour comprendre l’histoire de Tatiana et Eugène, ne manque certes pas d’énergie, mais son jeu cabotin nous sort parfois de la poésie drôle et sensible de la pièce.
- Certains costumes ne sont pas très saillants.
- On aurait souhaité un jeu de lumières plus inventif et plus subtil
Encore un mot...
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Sous ses airs de comédie à l’eau de rose, c’est une vraie réappropriation du Spleen et de l’idéal. Le titre de la pièce, qui renvoie au célèbre poème de Baudelaire dans Les Fleurs du mal, n’est pas là pour rien !
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Un réel charme opère rapidement, on se laisse aller dans ce méandre de sentiments, et l’on est joliment cueilli-e-s.
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C’est un spectacle tout en délicatesse, qui donne du baume au cœur. Idéal à voir en famille avant les fêtes !
Une phrase
« C’est bête, mais c'est seulement quand tu es là que j'ai l'impression d'être là où je dois être. Le reste du temps je suis comme quelqu'un à la fenêtre qui se regarderait vivre dehors et qui aurait l'impression que ça arrive à quelqu'un d'autre. »
« On est dur avec soi-même quand on se voit de loin, on se déteste à retardement. »
« Eugène,à dix-sept ans, a tout compris sur tout. Et comme tout est rien, il ne fait rien du tout. »
« C’est impossible qu'on passe ainsi du sublime au ridicule, de l'amour absolu au patafixage de photos d'enfants, c'est impossible n'est-ce pas qu'après tant d'amour et d'intensité de s'ennuyer ainsi ensemble. De s'ennuyer ensemble… »
L'auteur
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Clémentine Beauvais est une jeune écrivaine et traductrice française, qui vit entre Paris et Cambridge au Royaume Uni, où elle est enseignante-chercheuse en sociologie et philosophie de l’enfance à l’université d’York.
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Elle a remporté plusieurs prix en littérature jeunesse, notamment pour son livre Les petites Reines. Son livre Songe à la douceur, sorti en 2016, est un roman en vers libres inspiré d’ Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine.
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