Singin in the rain
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Thème
1927 : Don Lockwood et Lina Lamont forment un couple de stars du cinéma muet qui enchaîne succès sur succès, tandis que sort sur les écrans le premier film sonore, Le Chanteur de jazz. Leur producteur leur impose alors de tourner un film parlant, qui ruinera la carrière de Lina, tandis que Don trouvera un deuxième souffle et surtout l’amour de sa vie en la personne de Kathy, une jeune comédienne très douée.
Points forts
1) Cette comédie musicale écrite au départ pour le cinéma est aujourd’hui transposée au théâtre. Et - il faut le dire - complètement réinventée par le metteur en scène Robert Carsen, qui signe un spectacle à la fois fidèle au film et inédit. Quelle gageure !
2) Les costumes splendides d’Anthony Powell et les décors impressionnants de Tim Hatley créent une esthétique somptueuse, un écrin particulièrement cohérent.
3) Quelle troupe sur le plateau ! Ils sont une trentaine, ils savent tout faire et le font parfaitement. Ils jouent la comédie, dansent, chantent, font des claquettes, des acrobaties pour certains. Il faudrait les citer tous pour être juste, et souligner la performance de Clare Halse dans le rôle de Kathy.
4) Que ce soit seul, à deux, à trois ou réunissant toute la compagnie, les numéros de danse mêlent gaité et sensibilité, grâce et énergie. Dans la fosse, l’orchestre Pasdeloup est au diapason.
5) Félicitations aussi aux techniciens du Châtelet qui œuvrent en coulisses, dans l’ombre et en silence, mais avec quelle efficacité ! Tout est fluide, souple, les changements de décor paraissent aisés, tout coule de source, même la pluie à la fin de la première partie !
6) Comme souvent dans les comédies musicales anglo-saxonnes, la légèreté et les paillettes enrobent un vrai sujet. Ici, sous couvert de cinéma, les auteurs nous parlent de ces industries qui se doivent d’évoluer face à une révolution technologique. Mais certains ne réussissent pas à s’adapter. Leurs carrières sombrent alors et ils restent cruellement sur le bord de la route.
Quelques réserves
Il faudrait vraiment bouder son plaisir pour en trouver…
Encore un mot...
Une comédie musicale exceptionnelle, que les spectateurs regardent et écoutent bouche bée. Ils sortent du Châtelet avec l’envie irrépressible de chanter et de danser. Qu’il pleuve ou non...
Une phrase
Don vient de raccompagner Kathy, dont il est très amoureux. Le temps se gâte et des trombes d’eau se mettent à tomber. Il se lance dans une véritable ode à l’optimisme : malgré les vicissitudes de l’existence, il faut savoir garder une certaine joie de vivre, chante-t-il en substance.
- « I've a smile on my face
I walk down the lane
With a happy refrain
Just singin',
Singin' in the rain »
L'auteur
En 1950, le grand producteur de cinéma Arthur Freed commanda aux deux auteurs, Betty Comden et Adolph Green, le scénario d’une comédie musicale qui devait inclure un ensemble de chansons des années 30, dont il était le parolier, les musiques étant signées Nacio Herb Brown. Parmi elles, le célèbre tube Singin’ in the rain.
A quatre mains, les Américains Betty Comden et Adolph Green ont écrit plusieurs comédies musicales restées célèbres, comme Un jour à New York, Tous en scène ou encore Un numéro du tonnerre.
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