SEPT ANS DE RÉFLEXION
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Thème
Années 50, un été à Manhattan. Comme tous les pères de famille new-yorkais de l'époque, Richard Sherman a envoyé femme et enfant au vert, à l'abri des grandes chaleurs saisonnières. A la fois désoeuvré et pas mécontent d'être délesté de sa petite famille, il prend le frais sur son balcon quand il manque recevoir sur la tête le pot de "tomatier" de sa voisine du dessus.
D'abord furieux, il s'adoucit devant l'irréprochable plastique de la maladroite qu'il invite tout aussi gauchement à soigner leurs émotions autour d'une coupe de champagne. La tentation vient titiller cet époux fidèle mais émoustillé, au moins autant que la culpabilité. Et comme dit la chanson "La victime est si belle et le crime est si gai" que...
Points forts
- Dans la version filmée dont chacun se souvient, la censure ( et Jo di Maggio, alors marié à Maryline) avait obligé Billy Wilder à couper certains passages de cette pièce audacieuse pour l'époque, où il question à chaque réplique de luxure et d'adultère. On retrouve au théâtre l'intégralité du texte de George Axelrod, son humour juif new-yorkais et sa saveur transgressive.
- Guillaume de Tonquédec est le pivot de la pièce. Acteur populaire bien connu du grand public pour son personnage sympathique et coincé dans "Fais pas ci, fais pas ça", il endosse avec sa manière habituelle le costume du mari tiraillé entre l'amour conjugal et le désir attisé par le sentiment de liberté et la beauté de sa jeune voisine.
Quelques réserves
- Aucune subtilité dans la mise en scène. On est en pleine farce. Guillaume de Tonquédec gesticule faute de partenaires au niveau, Alice Dufour prend des poses faute de donner de la chair et du charme à son personnage, les autres comédiens sont confinés dans des clichés. Du coup, le texte est desservi et on a une impression générale de mièvrerie. George Axelrod et Billy Wilder réussissaient à faire d'une situation banale une petite bombe. On en est loin.
- Toute jolie, ancienne du Crazy Horse et nommée aux Molières qu'elle soit, Alice Dufour est une erreur de casting pour ce rôle. Elle la joue "girl next door", trop simple et sans assez de relief pour qu'on la croie vraiment capable de déstabiliser son voisin et, surtout, de s'intéresser à lui.
- Un grand moment de solitude pour Guillaume de Tonquédec qui bataille pour maintenir le niveau et rythme face à des partenaires que la mise en scène ne met pas vraiment en valeur.
Encore un mot...
si vous avez encore des étoiles plein les yeux en pensant au film de Billy Wilder, cette pièce vous décevra. Comment oublier Maryline dans le rôle, son exquise ingénuité, son phrasé unique, sa façon singulière d'habiter des silences étonnés, à la fois sexy et fragile? La pièce, telle qu'elle est montée par Stéphane Hillel, ne relève pas le défi. On se contentera donc d'un (bon?) moment de théâtre grand public.
Une phrase
" - Mais d'où elle sort ? Elles sont dans les films, ces filles-là, normalement...
- Ah vous êtes marié ? Vous avez un enfant, aussi.
- Oui, mais il est tout petit. Ca ne compte pas."
L'auteur
Né en 1922 à New York, George Axelrod est un dramatrge, scénariste, producteur, réalisateur et acteur américain. Sa pièce s'inspire de son propre coup de coeur pour une jeune actrice, et fit un triomphe à Broadway où Marylin Monroe la repéra et en fit acheter les droits pour le cinéma.
Commentaires
Une pièce américaine jouee par des comédiens français issues du sérail c est comme Molière joué par john Wayne peu crédible ennuyeux et un peu agaçant et criard
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