Représailles
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Thème
Quand un homme, pris au piège de ses mensonges, essaie maladroitement de sauver son couple, transformant - momentanément, bien sûr...- sa femme en tigresse.
Points forts
- Une intrigue très habilement agencée, aux rebondissements aussi surprenants, au premier abord qu'inexorablement logiques, et une fin en apothéose.
- On rit presque tout le temps, mais sous le côté farce des situations s'impose, comme presque toujours chez Assous, une analyse subtile des êtres et du temps.
- Et toujours ce style très direct et ce ton exceptionnellement naturel. On est vraiment dans la vie.
- Ajoutez à cela le fait qu'Assous manie les formules et les images comme d'autres un bilboquet.
- Et vous verrez là quelque chose de plutôt rare aujourd'hui, un portrait à l'ancienne, d'homosexuel fort drôle et sympathique mais pas bobo pour deux sous.
- C'est probablement Marie-Anne Chazel qui correspond le mieux, dans cette distribution, au style Assous, avec sa capacité étonnante de naturel et de force dans l'expression des idées et des sentiments.
Quelques réserves
Probable accident d'un soir: lorsque j'ai vu la pièce, j'ai eu l'impression que Michel Sardou mettait un certain temps avant de rentrer sereinement dans son rôle.
Encore un mot...
Il y a une dizaine d'années déjà, à l'occasion de la création des "Belles Soeurs", je disais qu'Eric Assous était probablement le Sacha Guitry du 20° siècle.
Je persiste et signe.
Un Guitry, parfois, et curieusement, mâtiné de Strindberg à la sauce boulevard, dans tout ce qu'il peut avoir de férocement réaliste. Mais avec, évidemment, l'indulgence et l'humour en plus.
Une phrase
- Le mari à sa femme: "On ne peut pas être intelligent sans être un peu menteur".
- Le mari à une maîtresse: "Toi, ce que tu me donnes? Des secousses !"
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