Pyrénées ou le voyage de l’été 1843
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Thème
Victor Hugo, qui souffre d’arthrose, part seul en diligence faire, comme il en a l'habitude, une cure à Cauterets. Il a 42 ans. C’est l’occasion pour lui d’engager une correspondance avec ses filles et en particulier avec Léopoldine, sa fille chérie, qui vient de se marier.
Points forts
1 Le texte est d’une beauté stupéfiante. La description de ce long voyage est comme un pinceau qui crée un tableau éblouissant avec les couleurs, les ombres et les lumières, la profondeur, la perspective ! Tout y est! L’harmonie est parfaite. Et l’on comprend l’attirance de Julien Rochefort pour révéler ce grand art…
2 Victor Hugo décrit tout ce que cette traversée de la France et de l’Espagne, en diligence, jusqu’à Madrid, sur les traces de son père et de son enfance, lui donne le temps de remarquer, d’admirer, de s’émerveiller, avec force détails ; il est, dans ces correspondances, au paysage, et à ses rencontres, ce que Proust est à l’âme humaine : un amoureux, un proche, quelqu’un qui prend du temps et qui en donne…
3 Certaines de ces lettres sont aussi extrêmement touchantes. Et lorsqu’il nous raconte, comment fou de joie de retrouver les siens, sur la route du retour il apprend par le journal la noyade de sa fille adorée et de son gendre, l’émotion nous submerge…
Quelques réserves
La mise en scène manque un peu de vie. Cette narration s’effectue à la vitesse d’une diligence. Tout y est très visuel. Julien Rochefort a une belle élocution, mais aucun effet nuit un peu à la théâtralité de ce moment !
Encore un mot...
Rien que pour cette littérature magnifique, il faut y aller. Ce n’est pas en traversant la France en TGV qu’on peut écrire des pages d’une telle qualité. Et il n’y a plus de diligences…
L'auteur
Il n'est peut-être pas indispensable de vous présenter Victor Hugo...
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