Paris retrouvée
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Thème
• Debout derrière leurs pupitres, les cinq comédiennes et la chanteuse nous emmènent dans une promenade en mots et en musique qui commence sur les Champs Elysées et s’achève avec Trenet. Ce que faisant le spectateur traverse, du quartier latin aux buttes de Belleville et au cimetière du Père Lachaise, un Paris promoteur des avants gardes artistiques, accueillant aux amoureux, poétique et doux mais résonnant aussi des bruits de la mitraille avec les évocations des espoirs et des combats de la commune.
Points forts
• L’hémicycle de la piccola scala se prête fort bien à cette rencontre intime entre les comédiennes, la chanteuse, l’accordéoniste et le public.
• La très belle chanteuse qu’est Annick Cisaruk qui en leur prêtant son timbre cuivré et son allant ressuscite tant de chansons que l’on croyait usées jusqu’à la corde.
Quelques réserves
Le son de l’accordéon est un peu fort, au début surtout, qui couvre les voix, mais le spectacle est en plein rodage, gageons que quelques représentations suffiront à rectifier ce défaut.
Encore un mot...
• De chansons en extraits de romans et de poèmes en répliques de théâtres, c’est à flâner dans un Paris universel, capitale des cultures, qu’Ariane Ascaride invite les spectateurs.
• Les amoureux des écrivains incontournables (Apollinaire, Aragon, Hugo, Marina Tsvetaiëva, Simone de Beauvoir, Pablo Neruda, Elsa Triolet), comme ceux des plus familiers ou des plus secrets (Queneau, Prévert, Ariane Ascaride elle-même) y prendront autant de plaisir que les amateurs de chanson (Pierre Delanoë, Drejac, Jean-Roger Caussimon, Oxmo Puccino, Trenet).
• Ainsi l’hommage n’est ni dévot, ni scolaire. Au cours de cette savoureuse ballade artistique, on croise Zazie en veine de métro, le titi qui va au paradis, la jeune fille rangée qui savoure les ballets russes au théâtre Sarah Bernhardt, le Ferdinand Faure de Caubère, Louise Michel et les ambulancières de la commune et la réclame Dubonnet du métro.
Une phrase
« Rien n’a l’éclat de Paris dans la poudre
Rien n’est si pur que son front d’insurgé
Rien n’est ni fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n’est si beau que ce Paris que j’ai. »
Louis Aragon
L'auteur
• Avant tout comédienne comme elle le dit elle-même, Ariane Ascaride est aussi actrice de cinéma depuis 40 ans (Marius et Jeannette, César de la meilleure actrice, en 1998 ; Gloria Mundi, prix d’interprétation à la Mostra de Venise, en 2019) et ponctuellement coscénariste (Voyage en Arménie, de Robert Guédiguian).
• Engagée, elle est membre de plusieurs comités visant à promouvoir la non-violence, l’égalité des femmes et des hommes, et a signé, en septembre 2018, L'appel de 200 personnalités pour sauver la planète.. On ne s’étonnera pas que le spectacle témoigne par touches discrètes de cette implication dans la discussion publique de celle qui dit d’elle-même : « Je ne suis pas Ava Gardner, je suis une copine ! »
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