Orphans
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Thème
Deux frères orphelins séquestrent un gangster dans l’espoir d’une rançon qui leur permettrait de sortir de la misère dans laquelle ils vivent. L’aîné est un voleur à la tire, ultra violent avec son jeune frère. Il l’enferme pensant ainsi le protéger. Celui-ci, bourré de talents, se réfugie dans une forme d’autisme. Le gangster kidnappé va faire imploser ce huis-clos d’êtres inachevés par manque d’amour. Lui aussi était orphelin…
Points forts
1 – La distribution et l’interprétation : Bastien Ughetto en gamin pas fini, terrorisé mais intelligent - impressionnant de justesse - , Etienne Ménard en mauvais gangster généreux mais en mal d’amour, et Vincent Simon en grand frère buté et violent pour masquer sa détresse sont formidables. Ils occupent tout l’espace et bien plus encore.
2 – La pièce (et sa traduction) : une construction implacable, des changements de tons, d’ambiance et de rythme permanents. On rit, on a peur, on les plaint, on espère…
3 - La mise en scène : elle transforme l’étroitesse du lieu en un huis-clos rempli de vie, de violence, de tendresse, de manque d’amour.
Quelques réserves
Les quelques intermèdes musicaux (peut être ?).
Encore un mot...
90 minutes de densité humaine rare. Ces hommes, à qui manque la présence réconfortante et aimante d’une mère , hurlent leur douleur. Rien n’est pourtant définitivement perdu. Il y a de merveilleux moments de lumière
Une phrase
"Tous les hommes ont besoin d'être encouragés un jour ou l'autre".
L'auteur
Lyle Kessler est un dramaturge américain contemporain. Il a commencé sa carrière comme acteur de théâtre (En attendant Godot) et de cinéma (James Dean). Orphans (1983) est sa pièce la plus connue. Donnée pour la première fois en 1983 à Los Angeles, elle est depuis régulièrement jouée aux USA (Broadway 2013) et continuellement au Japon depuis 1991. C’est la première fois qu’elle est adaptée en France.
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90 minutes de densité humaine rare.
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