Nos amis les humains
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Thème
Samantha, une dresseuse de tigres, se trouve emprisonnée dans une cage de verre avec Raoul, un scientifique bougon, bavard et misanthrope. Kidnappés par des extra-terrestres, ils vont devoir vivre ensemble, se supporter et se soutenir dans ce milieu hostile et mystérieux. Leurs hôtes vont, de plus, leur apprendre que la Terre est détruite et qu’ils sont de ce fait les seuls survivants de la race humaine. Devront-ils se reproduire pour sauver l’espèce ? Rien n’est moins sûr, car rien entre eux n’incite l’humanité à être ainsi « sauvegardée ». C’est la rencontre improbable de deux êtres qui, logiquement, n’auraient dû jamais se rencontrer tant ils sont différents sur le plan des idées comme sur celui des comportements.
Points forts
- Le cadre, tout d’abord, qui contribue au mystère et au suspens : une cage de verre sans d’autre issue qu’une trappe inaccessible, par laquelle les deux héros recevront quelques indications sur « la fin du monde », de la part de leur geôliers extra-terrestres. Si cette cage favorise l’unité de lieu, elle ne prête jamais à un quelconque stress visant au désespoir. Mieux encore, elle impose aux deux protagonistes l’impossibilité de se soustraire à quelque sujet que ce soit. Ainsi les questions qui divisent, et elles seront fréquentes, attireront obligatoirement des opinions, des débats voir des évolutions de pensées pouvant ou non rapprocher l’un et l’autre.
- Les sujets abordés sont extrêmement variés comme la fin du monde ou les raisons de pérenniser (ou non) l’espèce humaine, en passant par la légèreté des comportements et des propos entre un homme et une femme au quotidien. En fait les deux protagonistes sont à la fois accusateurs et défenseurs pour chaque question majeure. Et tout ceci au filtre de la raison scientifique ou de la poésie du cœur. C’est un procès de l’humanité dans lequel Samantha, avec sa personnalité, son émotion, ses sens et Raoul, avec son esprit logique, sa raison et sa résignation, vont nous entraîner, nous mettant ainsi face à des évidences, des options ou des réalités à propos desquelles il est bien souvent difficile de trancher, car les sujets sont riches et incontournables.
- Ce n’est pas un dialogue, mais un jeu d’acteurs, vif, direct et souvent drôle, avec des comédiens totalement fidèles aux profils différents imaginés par l’auteur. On adhère spontanément à ces personnalités, très différentes l'une de l'autre, mais qui alimentent avec talent les débats, et cela sans jamais baisser les bras !
Quelques réserves
Le démarrage de la pièce, focalisé sur le cadre, prend un peu de temps; mais la qualité du texte et la vivacité des comédiens nous font rapidement entrer dans l’histoire.
Encore un mot...
Un exil extraordinaire qui pousse à des débats majeurs.
L'auteur
Bernard Weber, après son bac, commence l’écriture des Fourmis d’après un scénario de sept pages pour en faire, avec Fabrice Coget, une bande dessinée. Après ses études en criminologie à Toulouse et de journaliste à l’ESJ de Paris, il devient pigiste dans plusieurs journaux (l’Evénement, Le point, VSD, etc.) puis journaliste, de 1983 à 1990, au Nouvel Observateur. Il reçoit en mars 1983, de la part du Prix de la Fondation du meilleur jeune reporter, une bourse pour un reportage en Afrique (au Centre Ecotrope de Lamto), en Côte d'Ivoire, pour suivre les fourmis Magans; il ira là-bas avec le professeur Leroux, et suivra d'immenses colonies de fourmis en migration.
Bernard Werber publie son premier roman, Les Fourmis, en mars 1991. Ses œuvres ont été traduites en trente-cinq langues. Avec 20 millions d’exemplaires vendus, Bernard Weber est, avec Marc Levy, l'un des auteurs français contemporains les plus lus au monde. Il propose un genre littéraire qu’il nomme « philosophie fiction », à travers différents regards exotiques portés sur l’humain, les animaux, les arbres et l’extérieur, tentant de mieux comprendre la place de l’homme dans l’univers.
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