Michel & Claude
Durée : 1h
Infos & réservation
Thème
- Pour une raison impérieuse, Michel Polnareff et Claude François se retrouvent obligés de travailler ensemble et sommés de constituer un duo.
- Mais ces deux grands noms de la musique, qui évoluent dans des univers si différents, vont bien peiner à unir leurs styles et leurs talents
Points forts
- Faire se rencontrer deux représentants de la chanson française franchement différents pour ne pas dire radicalement opposés, et les obliger à trouver un modus vivendi pour créer ensemble : l’idée de départ est passionnante. S’ensuit un début de dispute, un échange d’arguments nourri, entre ces deux chanteurs qui ne s’entendent pas.
- Le premier, Michel Polnareff, n’aime que les mélodies élaborées et les textes ciselés, dans l’espoir que chacun de ses albums soit un chef-d’œuvre. Le second, Claude François, n’apprécie que les paroles simples et les rythmes organiques, pourvu qu’ils donnent l’envie au public de chanter et de danser.
- Qui a tort ? Qui a raison ? Aucun des deux bien sûr, puisque chacune de ces conceptions de la variété est solidement fondée et défend de vraies valeurs. Les auteurs s’appuient notamment sur des extraits d’interviews des deux protagonistes.
- Luc Rodier et Loris Verrecchia mettent une belle énergie à faire vivre les deux chanteurs. Mention spéciale au second, particulièrement désopilant. On regrette d’ailleurs de ne jamais voir son regard, caché par les célébrissimes grosses lunettes de soleil à monture blanche de Polnareff.
Quelques réserves
• Malheureusement, à mi-parcours, le spectacle cale complètement lorsque les deux compères choisissent au hasard un spectateur dans la salle - une spectatrice, le soir où nous y étions - et se mettent à l’interroger longuement, interminablement, pour ensuite en tirer une chanson improvisée.
• Un extrait du pensum auquel nous avons assisté : « Qu’est-ce que vous aimez manger ? », « Le couscous », répond la spectatrice désignée ce jour-là, qui n’a pu venir les rejoindre sur le plateau, embarrassée par ses béquilles... « Ah, c’est bon le couscous ! », « Et qu’est-ce que vous n’aimez pas ? », « La tomate », « C’est vrai qu’il n’y a pas de tomate dans le couscous », « Si, il y en a dans la harissa »... Niveau théâtral : zéro. Niveau de l’impro : zéro.
• Casser le quatrième mur, jouer avec la salle, harceler un pauvre spectateur tandis que les autres rient jaune en se félicitant de ne pas avoir été choisis…, tous ces vieux trucs sont complètement dépassés. Dommage de céder à tant de facilité, surtout lorsqu’on traite un vrai bon sujet, au risque de passer à côté.
Encore un mot...
On sort de ce spectacle avec l’envie irrésistible de réécouter les tubes toniques de Claude François et les succès au lyrisme bouleversant de Michel Polnareff. Tel est l’effet positif de cette soirée.
Une phrase
« Comment (Michel Polnareff et Claude François) en sont-ils arrivés là ? Que sont-ils prêts à faire pour rester des vedettes ? Dans quelles circonstances ont-ils écrit telle ou telle chanson ? Quel est leur rapport au public ? Les réponses à ces questions nous permettront de raconter ces artistes de manière romancée et fantasmée, certes, mais néanmoins authentique. »
L'auteur
Luc Rodier et Loris Verrecchia ont tous deux été formés comme comédiens au Studio-Théâtre d’Asnières et à l’ESCA (Ecole Supérieure de Comédiens par l’Alternance). Ils jouent sous la direction des metteurs en scène Hervé Van Der Meulen et Jean-Louis Martin-Barbaz. Ensemble, ils fondent la compagnie La Guilde, qui initie le festival Keranno en Bretagne. En 2020, ils créent « Gardons le cap ! », une adaptation clownesque de « La Belle au bois dormant ».
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