Madame ose Bashung
Durée : 1h30
Infos & réservation
Thème
- L’univers d’Alain Bashung, disparu il y a 15 ans (déjà) revisité en 15 chansons par un trio de travestis et 6 musiciens.
- De Osez Joséphine à La nuit je mens en passant par Vertige de l’amour, Ma petite entreprise ou Gaby, ce sont une quinzaine de tubes (mais aussi quelques pépites moins connues comme Je fume pour oublier que tu bois) que la joyeuse troupe interprète « à sa façon ».
Points forts
- Madame ose Bashung percute les chansons de Bashung écrites avec Boris Bergman et Jean Fauque (entre autres) poétiques et surréalistes, composées à partir d’écriture automatique et de collages, avec les personnages des travestis, les trois chanteurs et performeurs ayant exercé leurs talents chez Madame Arthur, le célèbre cabaret du XVIIIème arrondissement.
- Le spectacle est donc plus qu’un simple concert puisque ces deux univers se chevauchent en une joyeuse cavalcade animée par un trio survolté bien décidé à « ambiancer » la grande salle du Rond-Point. Corinne, Brenda Mour et Patachouille (de leurs noms de scène) accompagnés par un quatuor à cordes, un guitariste et une pianiste transforment chaque chanson en un tableau somptueux ; le talent des interprètes avec talons aiguilles acérés, perruques apprêtées et trucs en plumes nous invitent à un voyage sensoriel, maquillé et culotté.
- Madame ose Bashung, c’est tout d’abord la possibilité de voir sur scène les chansons de Bashung en mode concert, remarquablement bien interprétées, par des chanteurs et des musiciens de grand talent. Mais c’est aussi l’occasion de plonger dans cet univers de cabaret et de voir son répertoire trempé dans les plumes et fixé à la laque pour une expérience sensorielle maquillée et culottée.
Quelques réserves
- Une seule, l’intermède (heureusement assez court) pendant lequel les 3 chanteurs – performeurs viennent sur le devant de la scène pour un moment qui se veut plus intime et confidentiel en jouant sur le côté transformiste de leurs personnages. Cela n’apporte rien au spectacle.
Encore un mot...
- Un des temps forts du spectacle, qui n’en manque pourtant pas, nous est offert par Quentin Signori, artiste qui exécute un extraordinaire numéro de sangles ariennes sur Volutes. Il apporte un de ces touches de poésie, d’inattendu et de magique à l’interprétation de la chanson. Ce qui fait que le cabaret n’est pas un simple concert ou tour de chant mais une authentique performance aux confins de plusieurs arts.
Une phrase
On m'a vu dans le Vercors
Sauter à l'élastique
Voleur d'amphores
Au fond des criques
J'ai fait la cour à des murènes
J'ai fait l'amour, j'ai fait le mort
T'étais pas née
À la station balnéaire
Tu t'es pas fait prier
J'étais gant de crin, geyser
Pour un peu je trempais
Histoire d'eau
La nuit je mens
Je prends des trains à travers la plaine
La nuit je mens
Je m'en lave les mains
J'ai dans les bottes des montagnes de questions
Où subsiste encore ton écho
Où subsiste encore ton écho
L'auteur
- Sébastien Vion (Corinne) est un artiste protéiforme : formé aux arts du cirque, du mime, de la danse et du théâtre dans les années 90 à Chalon-sur-Saône.
- C’est là, (alors qu’il a 16 ans) qu’il assiste à un concert de Bashung, qu’il décrit comme une expérience incroyable, à la fois violent, poétique, bruyante et irrévérencieuse, métallique et sensible.
- Il interprète ses chansons dans le spectacle autour du chanteur sur la scène de Madame Arthur en 2019.
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