Machine de cirque
Laurin, Ugo Dario, Frédéric Lebrasseur
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Thème
• Dans un monde post-apocalyptique, cinq jeunes gens, paraissant avoir à eux tous à peine 100 ans, nichés dans une drôle de machine qui tient de la cage, de l’échafaudage et de l’architecture utopique, vivent à un rythme haletant de récup, de bricolage et de fantaisie. • Tout en ayant l’air de chercher d’autres survivants, ils se laissent volontiers aller à leurs jeux, puisque le moindre objet - une roue, un appareil photo, un vélo, un cerceau, une serviette, un seau - devient pour leurs corps agiles et par la vertu de leur imagination sans limite un prétexte à situations follement acrobatiques et à rêveries merveilleuses.
Points forts
- On aime l’humour, la grâce, la tendresse des situations comme des attitudes de ce spectacle qui décline associe le sens de l’absurde à la beauté, la mélancolie au rire.
- On découvre ainsi qu’on peut enlever sa veste avec élégance pendu à un trapèze, danser avec un vélo rouge comme Bartabas le fait avec ses chevaux, pratiquer la magie en sautant dans des cerceaux, embarquer toute la salle en voyageant sur une moto humaine, jongler avec brio sur une chorégraphie à la West Side Story, dire quelque chose de la solitude sans prononcer un mot.
- La folle rythmique impulsée par Frédéric Lebrasseur, batteur allumé, pianiste mélancolique et guitariste inspiré pour qui tout objet devient occasion de faire de la musique, de battre la cadence, d’inviter au mouvement et à l’harmonie est aussi un point fort de ce spectacle.
Quelques réserves
Il faudrait vraiment avoir tué, avec l’enfant en soi, tout espoir pour en exprimer.
Encore un mot...
- On retrouve un parfum de cirque du soleil chez qui Yohann Trépanier est concepteur mais avec plus de fragilité et, partant, plus de grâce. Ces jeunes gens naufragés réinventent un monde vivable en jouant et en se jouant de tout avec une folle témérité, une virtuosité éclatante, un humour ravageur et une attention à chacun des quatre autres à la fois indispensable et touchante. Que les numéros (mais peut-on parler de numéro dans un tel spectacle ?) les plus périlleux s’achèvent par des étreintes à cinq en dit long sur le monde d’après que ces garçons nous invitent à reconstruire comme un monde commun.
- On s’émerveille, on rit avec eux, on tremble pour eux et on repart dans la nuit gagné par tant d’allégresse. Que demander de plus ?
L'auteur
La compagnie a été créée en 2013 par Vincent Dubé, ingénieur et artiste de cirque, qui voulait combiner ses passions pour le cirque, les percussions et l’ingénierie. Il a remporté le prix « Jeune entrepreneur du Québec : arts et culture » lors de la 43e édition du prestigieux Concours provincial Arista organisé par la Jeune Chambre de commerce de Montréal en 2020.
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