L’Histoire du Tigre
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Thème
Pierre-Marie Escourrou joue seul et met en scène la fable polémique chinoise que
Dario Fo avait rapportée d’un voyage, l’Histoire du Tigre.
Lassé des spectacles de propagande que les officiels chinois lui montraient, à la gloire de la trinité peuple, armée, parti, Dario Fo avait recherché des anciens conteurs jongleurs et en avait trouvé un, qui lui avait transmis cette histoire étrange. Le tigre y incarne la puissance de l’individu qui sait s’opposer au pouvoir.
Points forts
- D'abord « les dons de conteur » de Pierre-Marie Escourrou, dons incluant « ses propres effets spéciaux », notamment quand il incarne « la redoutable tigresse ». A lui seul il « est » un spectacle total, celui où les mots forts et la poésie n’imposent aucun décor ni de quelconques procédés techniques.
- Ensuite, une histoire totalement inattendue, intrigante et porteuse de messages aussi simples que forts. La caricature de la Chine de Mao est légère mais terriblement vraie, même quand elle n’est appuyée que de quelques mots mariant avec connivence poésie et férocité, absurde et dérision.
Quelques réserves
La sobriété de la mise en scène, très compréhensible, car sublimée dans son expressivité par le talent de Pierre-Marie Escourrou, peut donner un moment à penser qu’on assiste à une répétition pour laquelle nul n’a besoin de décor. Or le décor n’est-il pas, même minimal, propre à la magie du théâtre ?
Encore un mot...
- Ce pourrait être une histoire qu'on raconte aux enfants avant qu’ils aillent se coucher. On peut se laisser fasciner comme si jamais on avait entendu raconter quelque chose de la sorte...
- Et puis, si vous êtes curieux d’un spectacle porté par l’énergie d’un seul homme, et que vous n’avez pas peur des tigres!
L'auteur
Dario Fo est écrivain, dramaturge, acteur, metteur en scène.
C'est un maître du théâtre italien. Il est Prix Nobel de Littérature.
En 1959, sa pièce de théâtre, Les archanges ne jouent pas au flipper, (Gli arcangeli non giocano a flipper), écrite en une vingtaine de jours, le propulse au rang des dramaturges en vogue et lance sa carrière internationale, à raison d’une pièce nouvelle chaque automne, jusqu’en 1967.
Le style de ses pièces perpétue le style de la commedia dell'arte, des clowns italiens et de la farce médiévale. L'improvisation, le déluge verbal, la performance physique et l'enchaînement de gags en sont les principales caractéristiques.
C’est également un combattant politique engagé, préférant mettre en scène le peuple. Par conviction « anti-bourgeoise », il amène le théâtre dans les usines et les maisons du peuple, s'inspirant de l'idée de théâtre populaire et des pièces de Bertolt Brecht.
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