L'hirondelle
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Thème
Paul a besoin de cours de chant. Maria, qui pourrait être sa mère, est la professeure qu'il a choisie. Mais Paul semble mal chanter, connaître son appartement, avoir été au collège avec son fils décédé. Paul a-t-il vraiment besoin de ces cours, ou cache-t-il autre chose, une fracture profonde ? Peut-être, mais laquelle ? Pourquoi Danny, le fils disparu, revient-il si souvent dans leur joute plus oratoire que musicale ? Dans une séquence et un décor uniques, d'environ une heure trente, Paul et Maria vont affronter et sentir converger peu à peu leurs souvenirs.
Points forts
Le thème de la pièce - sans en dire trop - aborde avec sensibilité la perte d'un être aimé, analysée sous des angles apparemment antagonistes.
L'apparence est une clé de ce huis-clos, qui peu à peu s'efface pour faire place à des vérités douloureuses.
Le jeu des acteurs est très convainquant, remarquable, pour Carmen Maura - actrice d'origine espagnole, égérie, comme femme blessée et battante, de Pedro Almodovar.
La mise en scène, très sobre, propose un décor unique dont les éléments deviennent, au fur et mesure que l'intrigue se développe, des pièces à charge et à décharge.
A noter enfin que L'hirondelle signe le retour sur scène en France de Carmen Maura, qui ne s'y était plus produite depuis près de 30 ans.
Quelques réserves
Une fois encore sans en dire trop, les thèmes de la haine de l'autre, sur fond d'attentat et d'identité homosexuelle, flotte un peu (trop) dans la mouvance des discours convenus sur l'incompréhension des uns par les autres, et autres atrocités commises en son nom.
Encore un mot...
L'Hirondelle, d'abord, est un joli titre, pour celle qui revient toujours et annonce l'été. Cette chanson est l'étincelle qui va faire éclater la vérité entre ces deux écorchés que tout semble séparer, sauf la musique et ce fils disparu. C'est ensuite un joli jeu d'acteurs, qui a aussi le mérite de la performance d'un dialogue sans échappée.
Mais clairement, cette pièce n'a pas la légèreté de l'hirondelle. Quelques rires entendus au début de la pièce font douter que tous les spectateurs aient compris le thème et l'enjeu de ce qu'il convient d'appeler une tragédie indélébile.
Reconnaissons enfin à l'auteur, au scénariste et aux acteurs d'avoir rendu cet affrontement crédible et sans complaisance - il n'y aura ni vainqueur, ni vaincu - très sensible dans l'évocation des chemins de révolte et de résilience des deux personnages.
La pièce a été un grand succès en Espagne, et a été donnée à Paris et en province en 2021.
Une phrase
Anne Bouvier, Metteur en scène de la pièce
[…] "deux personnages profondément humains, confrontés à l’impensable, aux destins désormais liés, […] vont apprendre à se reconstruire l’un grâce à l’autre. À travers leurs cœurs, leurs âmes, ils nous entraînent dans les méandres de la résilience, du pardon, de l’acceptation de la différence, et surtout de l’amour. L’écriture de Guillem Clua est simple, fluide, concrète, drôle, vive, intelligente.
L'auteur
Guillem Clua est catalan et auteur de théâtre. Décrit comme auteur "caméléon", ses sujets inspirés de l'actualité, vont de la politique aux comédies musicales, à la danse à la farce. L'hirondelle, La Golondrina en espagnol, écrit et créé avec Carmen Maura en 2017 à Madrid, est un succès qualifié d'international. Pour ses pièces et/ou les acteurs qui les ont interprétées, il a reçu de nombreux prix. Guillem Clua dirige notamment l'Ecole supérieure de cinéma de Catalogne.
Commentaires
Piece longue à démarrer.
Carmen Maura n'est pas toujours intelligible, et son partenaire ne sait que faire de ses bras.
Grosse déception.
Piètre mise en scène et BAQUET est d'une sensiblerie... dégoulinante!
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