Les Ritals
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Thème
Une libre adaptation théâtrale du roman autobiographique de Cavanna, publié en 1978, qui restitue, sur un mode truculent et émouvant, chaleureux et parfois nostalgique, ce qu’était la vie d’un fils d’immigré italien à Nogent-sur-Marne dans les années 1920-1930. C
Points forts
• L’ambiance familiale, l’école communale, les “400 coups“ avec les copains de la rue, la vie de banlieue, le travail harassant et la peur du chômage, les loisirs populaires, le rejet des Ritals, l’apprentissage de ce que c’est qu’être un homme : tout prend vraiment forme, couleur, sonorité et accents sur une scène très sobre, comme l’était à l’époque le logis d’un maçon immigré.
• L’acteur, Bruno Putzulu, réussit fort bien à incarner tous les rôles, décline toutes les voix et mime de façon très suggestive toutes les silhouettes, celles du gamin, du père, de la mère, de la boulangère raciste, des travailleurs sur les chantiers du BTP, de Tino Rossi…
• L’accordéon est un personnage important : il accompagne le jeu de l’acteur, dialogue avec les silhouettes, et joue son propre rôle-vedette dans une malicieuse évocation du bal-musette.
Quelques réserves
Certains passages du texte sont bien datés et parfois, à l’instar de la scène de bordel qui occupe une place démesurée dans le spectacle, ne font plus autant rire qu’avant.
Encore un mot...
C’est un plaisir de retrouver ce texte inoubliable de Cavanna, sa verve, sa plume amusée, amusante et aussi nostalgique, notamment quand il évoque son attachement à son père, cet étranger qui construisait des maisons dans et pour la France de l’entre-deux-guerres.
Une phrase
« J’étais parti pour raconter les Ritals, je crois qu’en fin de compte j’ai surtout raconté papa. »
« Ma mère, quelle bourrasque ! »
« Je voulais tous les plaisirs et le plus fort de tous… c’était la lecture »
L'auteur
• François Cavanna (1923-2014) a grandi et longtemps vécu à Nogent-sur-Marne. Il exerce d’innombrables métiers, avant d’intégrer le noyau fondateur des journaux satiriques Hara-Kiri (1960) puis Charlie-Hebdo (1970), où il se distingue comme chroniqueur et dessinateur.
• Les RItals, récit autobiographique publié en 1978, puis Les Russkofs (1979, prix Interallié) viennent consacrer son talent d’écrivain.
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