Les petites rapporteuses
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Thème
- Nous sommes au début des années soixante et de l’avènement de la couleur à la télévision. Trois speakerines complètement surexcitées essaient de nous présenter les programmes de la journée en composant avec un lot d’imperfections dues à une réalisation balbutiante du direct.
- Elles tentent de combler les vides avec moult publicités : en effet, la couleur doit arriver vers midi !
Points forts
- Les actrices, excellentes dans leurs rôles respectifs de fofolles, s’en donnent à cœur joie. La comédie prend de la vitesse au fur et à mesure de la représentation et termine dans un feu d’artifice d’éclats de rire. L’ensemble est rafraichissant !
- Le respect des codes vestimentaires comme des coiffures de l’époque : les jupes droites – talons plats et les chignons « choucroute » correspondent tout à fait aux normes du moment.
- L’aspect complètement déjanté de ces demoiselles toutes émoustillées par l’arrivée de la couleur, qui nous semble tellement banale à l’heure actuelle.
- La façon dont elles arrivent à compenser les multiples pannes du direct grâce à leur bagout et surtout leurs pubs qui valent leur pesant d’or : l’ambre « polaire » qui permet de peler sans gercer….
- Morceau d’anthologie : l’explication du chmilblick avec des mots très longs complètement inventés, prononcés à tout allure et très sérieusement alors que l’on est en plein délire. On retrouve parfaitement Pierre Dac sur scène .
- Autre passage très réussi : la recette de cuisine proposée et réalisée par ces dames est à tout le moins gratinée et hilarante…
Quelques réserves
Un début poussif : on a déjà du mal à réaliser ce que l’on fabrique avec ces foldingues. Le démarrage est un peu long. Maintenant, une fois que l’on est dans la dinguerie, on s’y trouve très bien !
Encore un mot...
• Il faut reconnaître que l’originalité et le décalage poussés à ce degré sont très comiques : avec le support des textes de Pierre Dac et de la musique de ces années-là, le spectacle est réjouissant. Nous voilà repartis dans le monde de l’absurdie.
L'auteur
Léonie Pingeot utilise des textes de Pierre Dac et nous remet en mémoire la musique des années 60. C’est elle en fait qui fait la force de ce spectacle en jouant sur ces deux ressorts. Le maître mot est « décalage ». Celui-ci est permanent et la mise en scène est riche de pannes, de contre-temps, d’arrêts sur image, qui donnent de la saveur à cette comédie peut-être moins loufoque qu’il n’y paraît.
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