Les grands ducs

Et la duchesse, alors ? Scoubidou !
D’après le film de Patrice Leconte
Scénario : Serge Frydman
Mise en scène
Jean-Luc Moreau
Avec
Georges Beller, Jean-Pierre Castaldi, Jean-Christophe Barc, Véronique Genest, Eric Le Roch, Christian Diaz
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Théâtre de Passy
95 rue de Passy
75016
Paris
01 82 28 56 40
Du 16 janvier 2025 au 27 avril 2025. Du jeudi au samedi à 21h, dimanche à 17h

Thème

  • Trois comédiens sur le retour - Georges Cox, Victor Viala et Eddie Carpentier - décident de remonter sur les planches. Le premier, très sûr de lui et un peu grande gueule, court les cachets, l’autre vit mal sa retraite, le troisième a très mauvaise réputation. 

  • Problème no1 : il faut trouver un producteur. Ils pensent au dénommé Chapiron qui, après   avoir fait semblant d’hésiter, accepte malgré tout : l’appât du gain qui permettrait de régler les problèmes financiers qui l’assaillent. Autre question : il faut écrire la pièce, lui trouver un nom. Une jeune actrice débutante y pourvoira.

  • La pièce qu’ils se proposent d’interpréter est une comédie de boulevard médiocre au nom annonciateur de ridicule : Scoubidou, avec dans le rôle-titre, une diva excentrique et assez ravissante, Carla Milo. 

  • Le fameux producteur Chapiron, criblé de dettes, va tout faire pour saboter leur tournée et toucher ainsi l’argent des assurances, mais les candidats comédiens ne l’entendent pas de cette oreille, ils vont s’accrocher jusqu’au bout !

Points forts

  • Evidemment, la qualité des interprètes, et notamment le jeu de l’inénarrable Jean-Pierre Castaldi, qui ne craint jamais le ridicule, en tout cas pas en tant que comédien, car avec sa dégaine, sa corpulence, ses onomatopées et tour à tour sa “bouille“ de catcheur chinois ou  ses yeux d’épagneul breton, il réussit à nous faire rire et  à nous attendrir alternativement.

  • Autre point fort s’agissant des comédiens (ou des comédiennes) : la prestation de Loïse de Jadaut qui, pleine de charme, incarne une Scoubidou avec entrain et une bonne humeur communicative à toute cette petite troupe.

  • La mise en scène de Jean Luc Moreau pour le rythme et la chorégraphie récurrente des trois compères qui gravitent autour de la Diva, leur Scoubidou salvateur.

  • Quelques saillies et répliques amusantes.

Quelques réserves

  • Un début laborieux, voire fastidieux. Quand survient Georges sous les traits de Jean-Pierre  Castaldi déboulant en jupe et chaussures à talon, la petite scène du théâtre de Passy s’éclaire. Mesdames et Messieurs, c’est parti… enfin !

  • On reste cependant assez loin du petit bijou de Patrice Leconte, qui avait réussi à apparier trois monstres sacrés, et copains de surcroit dans la vie qu’étaient Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean Pierre Marielle (Georges !) dans les années 1980. Toute une époque et c’était du (bon) cinéma !

Encore un mot...

  • Il faut appeler un chat un chat : cette petite pièce est une bouffonnerie, une pantalonnade, à l’instar du film qui l’a inspiré. Le film, après des débuts difficiles a eu un immense succès ; il faut dire que, tourné en caméra à l’épaule, et malgré tout peu abouti, ce film était interprété par des vrais amis, de grands acteurs, copains dans la vraie vie, ce qui explique sans doute  l’empathie suscitée. 

  • Souhaitons à la pièce adaptée par Serge Frydman, ancien scénariste de Leconte, qu’elle obtienne le même succès, peut-être à une autre échelle. Précisons que Jean- Pierre Castaldi, qui joue un excellent Cox dans la pièce, endosse le rôle interprété par Jean Pierre Marielle dans le film éponyme. Un signe ?

Une phrase

  • Victor Vialat : « Les conditions ? Quelles conditions ? C’est une tournée de pacha, les conditions sont faramineuses !"
  • Georges Cox : « C’est de l’escroquerie ! Je rentre chez moi, j’ai un tarif de base qui n’est pas négociable ! »  

L'auteur

  • L’auteur du scénario des Grands Ducs est Serge Frydman, 55 ans. Cet homme de cinéma a été le compagnon de route de Patrice Leconte. Auteur du scénario d’Une chambre à part (Jacky Cuckier), il a écrit Tais-toi pour Jacques Weber, ainsi qu’Une chance sur deux, La fille sur le pont, La rue des plaisirs pour Patrice Leconte.

  • Serge Frydman a également réalisé ses propres films, comme Mon ange

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