Le Voyage de Molière
Un hymne au théâtre et à la joie de vivre
De
Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre
Mise en scène
Jean-Philippe Daguerre
Avec
Grégoire Bourbier ou Michaël Giorno-Cohen, Stéphane Dauch, Violette Erhart, Mathilde Hennekinne, Charlotte Matzneff ou Floriane Vincent, Teddy Melis ou François Raffenaud, Geoffrey Palisse, Charlotte Ruby ou Giulia De Sia.
Notre recommandation
4/5
Infos & réservation
Théâtre Le Lucernaire
53 rue Notre-Dame-des-Champs
75006
Paris
01 45 44 57 34
Jusqu’au 7 janvier. Du mardi au samedi à 19h, et dimanche à 16h.
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Thème
- Léo, jeune comédien d’aujourd’hui, est télétransporté à son insu au XVIIème siècle.
- Il va avoir le privilège d’intégrer “l’Illustre Théâtre“, la troupe de Molière, et partager avec ses comédiens leurs aventures, leur vie de saltimbanque, leurs tournées, les conditions difficiles de leur survie et surtout le bonheur de leurs succès.
Points forts
- La pièce est un chaleureux hommage à Molière, dont on célèbre actuellement les 400 ans de la naissance, et à sa troupe, “l’Illustre Théâtre“. Ils sont tous là : le Patron bien sûr, avec ses différentes casquettes (comédien, auteur, chef de troupe… celui en qui tous les gens de théâtre peuvent se retrouver), mais aussi ses deux amours (Madeleine et Armande Béjart), Gros René et la Marquise Du Parc, ainsi que Charles Dufresne…
- Cette ode au théâtre, à la noblesse des planches, à ceux qui vont de ville en ville porter la belle parole si variée des auteurs, est une déclaration d’amour très touchante de Pierre-Olivier Scotto et de Jean-Philippe Daguerre à leur propre métier.
- Le spectacle réunit une troupe magnifique, constituée de personnalités fortes et bien distinctes, à l’unisson. Il le fallait car le texte parle justement de la force du travail en groupe, de la cohésion, de la solidarité que l’on peut y trouver. Certes, tout n’est pas aisé dans la vie de troupe - comme dans toute communauté - mais lorsqu’on est plusieurs et que l’aventure se passe bien, on divise le poids des malheurs et l’on multiplie l’intensité des bonheurs.
- La pièce s’adresse à tous les publics, aux vieux habitués des théâtres qui se régalent des références et des clins d’œil dont les deux auteurs ont saupoudré leur texte, comme au jeune public, qui découvre avec enthousiasme le monde caché des coulisses.
- Bravo enfin aux costumes de Corinne Rossi, taillés dans un camaïeu de terre de sienne profond, sur lequel tranche le bleu des jeans du jeune Léo, et à l’astucieux décor d’Antoine Milian : des tréteaux de théâtre posés à même la scène du Lucernaire, et qui s’escamotent en chariot bâché aux faux airs de manège.
Quelques réserves
- Surtout au début de la pièce, les auteurs semblent hésiter entre plusieurs genres qu’ils éprouvent tour à tour, sans en choisir un nettement : le théâtre de l’anachronisme, du pastiche, le récit initiatique.
- Heureusement, au fur et à mesure de la représentation, le spectacle trouve pleinement son ton, personnel et singulier. Il est alors à son meilleur.
Encore un mot...
- Le théâtre, c’est la vie mise en abyme, la vie dans la vie, la vie à la puissance 2.
- Au final, ce spectacle débordant de vitalité va plus loin que le simple hymne aux arts de la scène, il parle surtout de la joie de vivre.
Une phrase
Une réplique empruntée à Molière, extraite de sa pièce Le Dépit amoureux et entendue lors de ce Voyage : « Il est si doux de vivre ! On ne meurt qu'une fois et c'est pour si longtemps !... »
L'auteur
- Formé au Conservatoire national, Pierre-Olivier Scotto passe cinq années à la Comédie-Française, puis crée le Théâtre de l’Escalier d’or. Il écrit Le Mal de mère, mis en scène par Françoise Seigner, avec Martine Feldman Le Ciel est égoïste ?, La Belle Mémoire et Jeux d’rôles, et plus récemment avec Xavier Lemaire Là-bas, de l’autre côté de l’eau.
- Directeur artistique de la compagnie Le Grenier de Babouchka, Jean-Philippe Daguerre connaît bien le répertoire de Molière. Il a mis en scène plusieurs de ses pièces, mais aussi Les Contes des 1001 nuits, Alice au pays des merveilles, Aladin, Le Cid, Cyrano de Bergerac, Clérambard… En tant qu’auteur, on lui doit Adieu Monsieur Haffmann, la pièce aux quatre Molières, La Famille Ortiz et Le Petit Coiffeur.
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