Le voyage de Gulliver
Durée : 1h15
Infos & réservation
Thème
- Seul survivant d’un naufrage qui a emporté tout l’équipage de son bateau, Gulliver reprend connaissance sur le rivage d’une contrée inconnue, peuplée d’êtres minuscules. Il est fait prisonnier et condamné à mort, sur ordre de de l’Empereur.
- Heureusement, l’impératrice Cachaça insiste pour le garder car un géant comme lui peut être bien utile.
- Gulliver va donc vivre bien de aventures, que nous connaissons toutes et tous, mais l’essentiel n’est pas là …
Points forts
- Les Lilliputiens sont incarnés par des comédiens marionnettes hybrides, (tête humaine, corps de marionnette), un système qui permet de créer des petits personnages d’environ 50 centimètres très expressifs. Bien plus petits que Gulliver qui, lui, a sa taille humaine.
- L’illusion est renforcée par un travail sur les décors représentés par des toiles peintes qui viennent s’insérer sur scène, et par les lumières, selon le procédé du théâtre noir, qui permet non seulement d’effacer complètement complètement le vrai corps des comédiens, mais aussi d’obtenir de nombreux effets magiques, vols, disparitions, déformations …
- Enfin, comment ne pas mettre en avant le remarquable travail de Valérie Lesort et Christian Hecq et leur mise en scène pleine de poésie et e créativité.
- Le spectacle s’adresse donc AUSSI aux enfants, qui constituent une partie importante des spectateurs. Il est bien agréable de voir cette vénérable institution qu’est l’Athénée rempli du rire des jeunes têtes blondes.
- Malgré son aspect fantastique, Le voyage de Gulliver n’est pas seulement destiné aux enfants. C’est avant tout une satire sociale et politique que l’auteur a imaginée, dénonçant la versatilité des puissants, la quête du pouvoir absolu, les guerres inutiles pour en faire un hymne à la différence.
Gulliver observe et subit, tantôt amusé, tantôt agacé, les us et coutumes, les défauts et les qualités de ce petit peuple étrange, certes, mais finalement pas si éloigné du sien, du nôtre.
Quelques réserves
- Aucune pour ce spectacle, avec plusieurs clés de lecture, qui réunit les petits et les grands en cette période de Noël.
Encore un mot...
- Valérie Lesort et Christian Hecq (sociétaire de la Comédie Française depuis 2013) n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils ont déjà été multirécompensés pour leurs précédents spectacles :
- 20 000 lieues sous les mers, d’après Jules Verne, en 2015 à la Comédie Française,
- La mouche, aux Bouffes du Nord,
- Petite ballade aux enfers, à l’Opéra-Comique
- et, plus récemment, Le Bourgeois gentilhomme, à la Comédie Française. - Le voyage de Gulliver a obtenu en 2022 les Molière de la création visuelle et sonore et de la mise en scène
Une phrase
Gulliver :
« Mon nom est Gulliver. Je suis chirurgien mais aussi, depuis toujours, grand amateur de voyage et d’aventure. En 169, j’eus la joie d’embarquer en tant que médecin sur le navire de l’Antilope, sous les ordres du commandant Pritchard qui s’apprêtait à partir pour les mers du sud. (…)
Le 5 novembre, les matelots signalèrent un rocher à moins d’une demi-encablure de notre embarcation, le vent était si fort qu’il nous entraîna droit dessus, et notre navire se brisa aussitôt.
Nous parvînmes avec six hommes d’équipage à embarquer sur la chaloupe de secours. A la merci des vagues, notre petit bateau de fortune chavira. Ce que devinrent mes compagnons, je ne saurais le dire mais je suppose qu’ils périrent tous.
Pour ma part, je nageai où le hasard me dirigeait, poussé par le vent et la marée, jusqu’à atteindre un rivage.
Au bord de l’épuisement, je rampai hors de l’eau et perdis connaissance aussitôt. »
L'auteur
- Jonathan Swift, né le 30 novembre 1667 à Dublin en Irlande et mort le 19 octobre 1745 dans la même ville, est un écrivain, satiriste, essayiste, pamphlétaire politique, poète et clergyman anglo-irlandais. Probablement le plus grand satiriste en prose de la langue anglaise1, il est surtout connu pour avoir écrit Les Voyages de Gulliver.
- Membre du Scriblerus Club, il publie ses œuvres en usant des pseudonymes comme Lemuel Gulliver, Isaac Bickerstaff et M. B. Drapier, ou anonymement.
- Il se démarque dans deux styles de satire, la satire horacienne et la satire juvénalienne. Il a été doyen de la cathédrale Saint-Patrick de Dublin.
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