Le portrait de Dorian Gray
Une œuvre majeure du répertoire magnifiquement interprétée
De
Oscar Wilde
Adaptation : Thomas le Douarec
Durée : 1h30
Durée : 1h30
Mise en scène
Thomas le Douarec
Avec
Michaël Winum (Dorian Gray), Caroline Devismes ou Marylou Salvatori (Sybil Vane, Sally la prostituée, la Duchesse), Fabrice Scott ou Maxime de Toledo (Basile Hallward) et Thomas le Douarec ou Fabrice Scott (Lord Henry)
Notre recommandation
4/5
Infos & réservation
Théâtre du Ranelagh
5 rue des Vignes
75016
Paris
01 42 88 64 44
Dimanche 10 décembre 11h / samedi 23 décembre 14h / mardi 26 décembre 16h30 / mercredi 3 janvier 20h / dimanche 14 janvier 11h
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Thème
- Alors qu'il rend visite à son ami peintre Basil Hallward, Lord Henry rencontre le jeune Dorian Gray.
- Emerveillé par sa jeune beauté et sa naïveté, il se lie rapidement d'amitié avec lui et dit, en plaisantant, qu'une fois le portrait terminé, seul celui-ci gardera à jamais cette beauté tandis que Dorian vieillira peu à peu.
- Le jeune homme déclare alors qu'il donnerait son âme pour que ce portrait vieillisse à sa place. A ces mots, tous rirent... sur le moment.
Points forts
- Le portrait de Dorian Gray est une de ces œuvres rares qui sont tout à la fois un drame, une comédie, un conte fantastique, un roman philosophique … On y parle aussi bien d’esthétique, d’art, de jeunesse, de morale.
- La troupe ici à l’œuvre a traversé les années et les scènes (6 théâtre successifs à Paris, 3 ans de tournée et 6 Festivals d’Avignon complets) pour se poser dans la très belle salle du Ranelagh. C’est donc une chance de pouvoir profiter d’un spectacle unanimement célébré.
- La troupe réunie autour de Thomas Le Douarec, l’homme-orchestre derrière ce spectacle, réunit une comédienne et des comédiens talentueux qui apportent leur modernité tout en respectant le texte.
- La mise en scène est dynamique, précise et s’organise autour du tableau, qu’on ne voir jamais. Avec les costumes (superbes kilts de Basil) et les quelques éléments de décors, la pièce est un bel écrin pour le texte ciselé par Oscar Wilde.
Quelques réserves
- Le portrait de Dorian Gray fait également preuve d’un cynisme, qui met en lumière le dandysme de l’auteur ainsi que le courant décadentisme. Le livre, publié en 1890, fut jugé « répugnant, empoisonné et immoral » par certains journaux de l’époque. Si ce cynisme s’est aujourd’hui banalisé, la misogynie forcenée et méchante n’est plus dans nos standards actuels, et donc à replacer dans le contexte de l’époque victorienne.
Encore un mot...
- Le portrait de Dorian Gray a un connu un destin phénoménal : bandes dessinées, littérature, jeux vidéo, peinture, musique, ballet et, bien sûr cinéma et théâtre … ce sont des dizaines d’adaptations qui ont vu le jour, par des créateurs aussi variés que talentueux, comme Jean Cocteau, Irving Welsch, Terence Hill, Helmut Berger …
Une phrase
Oscar Wilde disait : « Dorian Gray contient trop de moi-même, Basil est ce que je pense être, Harry, ce que les gens pensent que je suis et Dorian, ce que j’aurais aimé être en d’autres temps… peut-être ».
L'auteur
- Oscar Wilde est né à Dublin en 1854 et mort à Paris en 1900. Dandy élégant à l’esprit vif et cynique, il se fait vite une réputation par ses écrits et fréquente la haute société londonienne.
- Marié et père de deux enfants, il affiche son homosexualité. Il est jugé et condamné à deux années de prison, perd sa réputation et l’amour du public. Il meurt à Paris, dans la solitude quelques années plus tard.
- Après la parution du Portrait de Dorian Gray, en 1890, il est au sommet de sa réputation. Un mari idéal, écrite en 1895 qui triompha simultanément à Londres avec l’important d’être constant, fut son chant du cygne.
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