Le mariage de Figaro
Infos & réservation
Thème
A la veille d’épouser Suzanne, camériste de la comtesse, Figaro défend sa tranquillité conjugale contre son maître, le comte Almaviva, qui tente de jouir de privilèges féodaux. Le même Figaro est visé par Marceline, femme de charge, qui prétend qu’il lui a promis le mariage, tandis que la comtesse, toujours amoureuse de son époux, est délaissée par ce dernier qui n’a d’yeux que pour Suzanne.
Points forts
En fond de scène, un décor de nuages… le ton est donné, il sera léger. Esprit frondeur, incisif et brillant, Beaumarchais nous entraîne dans un tourbillon pétillant, où évolue une foule de personnages.
Figaro (Eric Herson-Macarel) est bien le Figaro que l’on attendait : malicieux et grave, le comédien mène le bal avec souplesse et virtuosité. Jouant avec les mots et les personnages, il tire admirablement parti de tout ce remue-ménage de sentiments et de situations et donne le meilleur de lui-même dans le combat de l’esprit qui l’oppose au comte Almaviva (Xavier Simonin, parfait). Son interprétation du célébrissime et long monologue où Figaro réclame l’égalité est un moment d’exception.
Et que ce soit, Suzanne (Agnès Ramy), la comtesse (Marie-Christine Letort), Chérubin (Thomas Sagols), Marceline (Claire Mirande), tous les acteurs épousent parfaitement leurs rôles, avec sensibilité, souplesse et fragilité.
La mise scène enlevée de Jean-Paul Tribout offre un spectacle enjoué, usant de tous les registres du théâtre. Le vaudeville se fait satire implacable. Plus que jamais, la prose insolente de Beaumarchais résonne comme un manifeste en faveur de la liberté, de toutes les libertés.
Quelques réserves
Je n'en vois pas.
Encore un mot...
Un texte, une mise en scène et des comédiens magnifiques.
Que dire de plus, si ce n’est que « sans liberté de penser il n’est point d’éloge flatteur » ...
L'auteur
Beaumarchais écrit en 1778, La Folle Journée, ou le Mariage de Figaro, comédie en cinq actes dont la première représentation officielle eut lieu le 24 avril 1784,après plusieurs années de censure. Malgré l'interdiction de Louis XVI et ses propos subversifs, la pièce fut jouée par Marie-Antoinette (la comtesse), et son beau-frère, le comte d'Artois, futur Charles X (Figaro), dans le petit théâtre de la reine à Trianon. Par sa dénonciation des privilèges de la noblesse, elle figure comme l’un des signes avant-coureurs de la Révolution française.
Ajouter un commentaire