Le Dindon
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Thème
Le notaire Vatelin, dont la femme Lucienne est suivie dans la rue par son ami le coureur de jupons Pontagnac, s’est juré de mettre fin à sa liaison avec un béguin britannique aussi fugace qu’hystérique, pendant que le célibataire Raidillon se pâme d’amour pour madame Vatelin, laquelle lui a promis ses faveurs si elle apprenait le moindre écart de son mari... Pontagnac, à l’affût du moindre faux-pas de ces messieurs, se lance dans la « pêche au grelot », sans savoir que sa propre femme le piste et se donnera à Raidillon si ses soupçons venaient à être confirmés...
Qui donc sera le dindon de cette farce ?
Points forts
• On ne peut qu’admirer le rythme, la fantaisie et la virtuosité des dialogues de Feydeau, qui, à partir d’un motif ô combien éculé de la comédie (mari, femme, amants et maîtresse), parvient à construire une trame aussi désopilante que serrée, mettre en scène des cascades de malentendus, de double-entendre, de situations cocasses, le tout sans perdre ni jamais lasser son spectateur.
• La pièce est menée à un train d’enfer par la compagnie Viva, décidément survitaminée depuis Le fil à la patte.
Quelques réserves
• Quelle tristesse de voir cette salle, qui a connu des jours meilleurs, aux 4/5eme vide en raison des grèves... Feydeau et la compagnie Viva, qui le sert avec une énergie qui fait plaisir à voir méritent une salle comble.
Encore un mot...
Tromper n’est pas venger : telle est la leçon que Feydeau administre aux hommes par femmes interposées.
Une phrase
Vatelin (dépité) : « Songez qu’on a une femme légitime... et que c’est celle-là qui vous trompe ! »
Raidillon à Vatelin : « C’est là le jeu d’une femme outragée, et non d’une épouse coupable »
L'auteur
• On ne présente plus Georges Feydeau (1862-1921), comédien raté mais enfant prodige du vaudeville, qui rencontra son premier succès dès l’âge de 19 ans, avec Par la fenêtre (1882).
• On sait la proximité que Feydeau entretenait avec l’adultère, un des thèmes majeurs du vaudeville au XIXe siècle, puisque sa fort galante mère, était convaincue que Georges avait pour père Napoléon III, ou son demi-frère, Morny. Dix ans après Le Didon, Feydeau quitta le domicile conjugal après avoir appris que sa femme avait pris un amant...
• Pour en revenir au Dindon (1896), il se situe dans la période faste de sa production - entre L’hôtel du libre-échange (1894) et La Dame de chez Maxim (1899) - qui lui vaut la réputation méritée de « roi du vaudeville. »
Commentaires
tres bien vu
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