Le chat du rabbin
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Thème
Le chat du rabbin, qui a avalé le perroquet de son maître, se met à parler et veut faire sa Bar-Mitsva. La question fondamentale : peut on apprendre la Torah à un chat, fut-il doué de parole?
Voilà une fable, un conte philosophique et humoristique qui aborde un sujet important : la liberté de remettre en question le point de vue de l’autre.
Points forts
. Un subtil mélange de judaïsme et d’Orient. Le décor aux lumières chaudes et dorées, une musique orientale entraînante, nous sommes à Alger dans le quartier juif. Dés le départ on est plongé dans une atmosphère chaleureuse, musicale, pleine de gaité et de fantaisie où tout semble possible, même un chat qui parle.
. Une remarquable distribution; trois excellents musiciens et quatre acteurs : le rabbin, la fille du rabbin, le rabbin du rabbin et le chat. Celui-ci mène la danse avec drôlerie et impertinence. Il est merveilleusement interprété, avec une souplesse tout à fait féline et des mimiques criantes de vérité.
. Une mise en scène qui restitue la fraîcheur du texte, tout en le transformant en un conte musical traitant avec originalité et facétie, grâce au brio des interprètes, de nos questionnements sur les dogmatismes et les problèmes métaphysiques !
. Trois musiciens polyvalents, tels des saltimbanques, soulignent, rythment et illustrent parfaitement le déroulement de cette fable avec des sonorités chaudes, entraînantes ou nostalgiques.
. L’histoire, fidèle à la BD, est menée avec délicatesse, par petites touches, et défend, avec beaucoup de tact, de sensibilité et d’humour, la liberté d’être et de penser. Amusante et instructive leçon de tolérance, de générosité et de bienveillance, tout pouvant être remis en question.
Quelques réserves
Je n’en n’ai pas trouvé.
Si : il ne manquerait que le parfum, les odeurs de l’Orient !
Encore un mot...
Dans le contexte actuel, cette savoureuse fable, en demi-teinte, toute en subtilité et humour, qui agit à plusieurs niveaux et avec beaucoup d’intelligence et de finesse, arrive à point nommé. Quand des choses très graves sont aussi joliment dites...
Une phrase
« Ca fait tellement longtemps que les juifs se font mordre, courir après ou aboyer dessus, que finalement ils préfèrent les chats »...
L'auteur
C'est Joann Sfar l'auteur de la BD dont Sarah Marcuse a réalisé cette adaptation poétique et musicale pour le théâtre.
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