
L’affaire Corneille-Molière
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Thème
Trois étudiants à la Sorbonne décident d’élucider ce mystère soulevé autrefois : Molière n’aurait pas écrit ses propres pièces, lesquelles seraient l’œuvre de Corneille.
Qu’en est-il exactement ?
Points forts
La bonne idée de ressortir l’éternel débat de l’authenticité des comédies de Molière, un mystère qui a alimenté bon nombre de débats dans les salons parisiens de l’époque. Le sujet s’appuierait sur des faits prouvant la duplicité de Molière et la complicité de Corneille : vaste programme !
L’enthousiasme et l’énergie qui animent les comédiens. Ces derniers remplissent à fond leur contrat avec force thèses et antithèses. Les joutes verbales sont animées. Il faut avouer que le concept a de quoi plaire. Le nom même de Molière galvanise les amoureux de la belle langue et des beaux discours.
La mise en scène est originale et plaisante. L’ensemble est coloré et vivant.
Quelques réserves
Une impression de brouillon sur l’ensemble des débats, dont une bonne partie n’avance à rien.
La chute, dans les cinq dernières minutes, est un peu bâclée.
Encore un mot...
L’affaire Corneille-Molière, selon laquelle le second serait un avatar du premier, a fait grand bruit à l’époque. Toutefois, rien n’a jamais étayé ces propos, mais il fallait bien occuper les longues soirées oisives de la Cour, pendant les parties de tric-trac ou de jacquet, le tout sur fond de médisances et de cabales.
Ce sujet a perduré assez longtemps, alimenté par les débats avec les pro-Molière et les anti-Corneille. Le sujet est porteur, et bien traité par les comédiens, un peu longuement peut-être.
Une phrase
- « La recherche de la vérité ? Il faut arrêter. Cette querelle fait de l’ombres aux deux hommes ! »
L'auteur
Marc Tourneboeuf, 27 ans, est un enfant du siècle. Il conçoit et interprète ses propres pièces, publie des vidéos et des sketches humoristiques sur les réseaux sociaux. Il jongle avec les codes de sa génération, comme il le fait ici avec la langue de Molière, dont il a une parfaite maîtrise.
Marc Tourneboeuf a également écrit L’ambition des damnés, Le récit poétique mais pas chiant d’un amoureux en voyage, pièces dont les représentations ont été perturbées par le Covid, et Astrid ou l’acerbe comédie.
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