La nuit des Piranhas
Mérite vraiment le détour.
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Thème
Deux hommes et une femme se font enfermer dans un commissariat pris d’assaut par des manifestants. Entre une fausse prostituée, un affairiste douteux, un jeune révolté et un policier au bord de la déprime, la nuit va être agitée.
Points forts
1 Le texte
- « La nuit des Piranhas » dresse le portrait de 4 personnalités atypiques et très différentes. Les personnages sont originaux. On assiste à une rencontre entre une fausse prostituée (Julie Cavana), un homme d’affaire très étrange et snob (Bernard Bollet) et un jeune manifestant, révolté contre tout (Benjamin Bollet).
- La manière dont évolue l’intrigue. Enfermés au moins pour la nuit voire plus, les trois détenus et le policier sont loin d’être sortis d’affaire. En réalité, la situation va changer de perspectives. « Pathétique » n’est plus le bon mot pour décrire l’ambiance de la cellule mais je dirai, plus justement, « Hilarante ».
- Les sujets politiques sont abordés avec finesse et subtilité.
2 Le jeu des acteurs est excellent.
Chaque rôle est parfaitement réfléchi et travaillé. Je retiendrai surtout Bernard Bollet, qui interprète le rôle de l’homme d’affaire véreux et snob. Il joue très bien l’homme philosophe, ouvert d’esprit, très « dandy » qui sait également déraisonner quand il faut.
Quant à Hubert Drac dans le rôle du flic dépressif à qui tout arrive, il est "génial".
3 La mise en scène est simple, claire et intelligente.
Une cellule grisâtre, 3 bancs et des murs en béton ; voilà de quoi se contentent les quatre comédiens pour jouer. Très réalistes, on croit aux bruitages des couloirs du commissariat et aux voix lointaines des manifestants.
Quelques réserves
A mon avis, l’affiche est ratée. Elle m'a donné une impression d’amateurisme et de légèreté, ce qui ne correspond pas à la pièce...
Encore un mot...
Voila une comédie qui a du fond et qui est truffée, en plus, de bonnes répliques.
Toujours à l'affiche
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