La moustache
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Thème
Sylvain Sabourdin est un homme qui ne sait pas dire non. A son meilleur ami qui squatte chez lui et plus généralement à tous ceux qui en profitent. A sa compagne aussi qu’il va épouser et qui lui annonce que son terrible père débarque le lendemain.
Angoissé à l’idée de cette rencontre, Sylvain se prépare comme il peut. Une panne électrique le surprend en plein rasage. Le voilà affublé d’une moustache, et pas n’importe quelle moustache, celle que portait Hitler!
Confusions, quiproquos, et gags s’enchaînent …
Points forts
- Le rythme. Le boulevard c’est du rythme, qui prend le spectateur par la main et ne le lâche pas. "La moustache" est une pièce très drôle. Elle ne faiblit jamais, c’est une tornade de gags qui emporte tout sur son passage, un tsunami de situations implacables, un ouragan de répliques qui déclenchent le rire de toute la salle.
- Ce n’est pas un hasard si la pièce est née d’un sketch, « la panne d’électricité », créé par Sacha Judaszko dans une émission de Laurent Ruquier, « On ne demande qu’à en rire ». Parmi les membres du jury chargés de donner leur avis se trouvaient Jean Benguigui et Jean-Luc Moreau …
- La pièce a dans sa mécanique implacable quelque chose d’un autre grand succès, « Le prénom ». Pas seulement parce que le sujet met le doigt sur l’apparence des gens et des idées qu’on leur prête : d’un côté un prénom, Adolphe pour l’enfant d’un couple juif, de l’autre, une moustache « qui fait fuhrer » au moment de rencontrer son beau-père juif.
- Le héros, homme ordinaire et falot est confronté au regard des autres et devra se dépasser pour exister.
- Les acteurs forment une vraie troupe. Autour de Jean Benguigui, dont le jeu apporte une touche de finesse magnifique, chaque acteur apporte une belle énergie, sa puissance comique et un plaisir évident à faire rire une salle rapidement conquise. Ils font de ce scénario catastrophe un moment de plaisir.
Quelques réserves
C’est du boulevard, on n’est pas à la Comédie Française. Ce n’est pas toujours très fin, mais on s’en moque, les occasions de rire franchement n’étant pas si courantes...
Encore un mot...
Rire pour rire, sans arrières pensées, juste pour le plaisir.
Qu’il est bon de pouvoir se moquer du racisme et d’en montrer le côté grotesque et belliqueux sans craindre de se faire assassiner sur les réseaux sociaux...
L'auteur
- Sacha Judaszko (40 ans) est un humoriste et comédien qui a commencé comme chauffeur de salle et chroniqueur. On l’a vu à la télévision depuis 2010 chez Ruquier, Arthur, Cyril Hanouna ou Eric et Quentin. Il a également écrit et interprété plusieurs spectacles au théâtre ou au café-théâtre et tourné au cinéma
- Fabrice Donnio est comédien, auteur et metteur en scène.
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