La Garçonnière
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Thème
Nous sommes dans l’Amérique des années 50, celle des gratte-ciels et du rêve américain triomphant. Monsieur Baxter, un « petit employé de bureau » dans une importante compagnie d’assurances new yorkaise, prête régulièrement son appartement à ses supérieurs hiérarchiques, qui s’en servent comme garçonnière.
En échange, ils lui promettent une promotion qui n’arrive jamais.
M. Sheldrake, le grand patron, s’aperçoit du manège. Il demande à Baxter de lui prêter l’appartement pour y emmener sa maîtresse, mais il exige d’être dorénavant le seul à en profiter. Shelkdrake est un mari et un père respectable, il a besoin de discrétion. Baxter accepte, et il monte en grade de façon spectaculaire.
Mais lorsque Baxter comprend que Sheldrake y emmène celle qu’il aime, mademoiselle Novak, Baxter est face à un dilemme : renoncer à son amour ou à sa carrière.
Points forts
Une histoire assez simple, sans quiproquo, ni intrigue, ni artifice, mais drôle car elle déroule son évidence dans un New York besogneux et « moderne » des années cinquante. Un savant mélange entre des règles rigoureuses de comportements professionnels pour « faire carrière » et le dévoiement officieux de cadres qui s’encanaillent. C’est ainsi que la garçonnière, à portée de main du bureau, va devenir un enjeu déterminant pour celui qui en détient les clés.
Le décor est extraordinaire, car il concilie, dans ses mouvements, les ambiances agités et bavardes des bureaux selon leurs étages et l’intimité du lieu de rencontre. On évolue, grâce à l’ascenseur, dans le quotidien de la secrétaire, des cadres et du patron.
Tous sont travailleurs, mais tous sont aussi sont sensibles aux « aventures urbaines » que leur permet cette vie dans « Downtown », normalement réservée au seul travail. Et le héros, qui semble gentil et presque faible, se retrouve maître d’un jeu qui le dépasse, jusqu’au moment où les choses s’accélèrent…
Guillaume Le Tonquedec est éblouissant de vivacité, dans un rôle qui ne lui laisse pas un instant de pause. Cette pièce est pour lui.
Claire Keim, qui doit évoluer parmi des collègues plus ou moins séducteurs mais toujours très présents, sait garder son libre arbitre avec charme et élégance.
Quelques réserves
L'histoire est connue, mais ce n’est pas un handicap essentiel car la « comédie » est vraiment fameuse.
Encore un mot...
Voilà une une méthode iconoclaste mais, à l'occasion, efficace de promotion professionnelle.
Une phrase
« Faites un double de la clé, ça m’évitera de vous la rendre ! ».
L'auteur
Billy Wilder est l'une des figures les plus importantes du cinéma américain. Dans le classement du magazine Sight & Sound, il figure à la septième place des plus grands réalisateurs.
En 1957, il entame une collaboration prolifique avec le scénariste I.A.L. Diamond et leur entente est telle que les deux hommes travaillent ensemble sur une dizaine de films, livrant au passage quelques classiques parmi lesquels Certains l'aiment chaud (1959) et La Garçonnière (1960), couronné par cinq Oscars dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario original.
Maître incontesté de la comédie américaine dans les années 1950 et 1960 le cinéaste a su imposer son style de moraliste et de caricaturiste corrosif, grâce à des scénarios d'une efficacité redoutable, marqués par l'empreinte d'Ernst Lubitsch et illustrés par des mises en scène soignées et fluides.
Wilder a évoqué, dans ses films comiques, des sujets polémiques et cherchait à aller à l'encontre des discours dominants et du puritanisme anglo-saxon : l'adultère et ses tentations (Sept ans de réflexion, Avanti!), le travestissement (Certains l’aiment chaud), l'amour à trois et la prédation masculine (Sabrina, Ariane), l'humiliation en entreprise (La Garçonnière).
Commentaires
Personnellement,je n'ai pas réussi à "entrer" dans cette pièce. Comme si elle m'avait tenue à distance.
Les comédiens font le boulot, le décor est génial, les costumes superbes mais le tout manque terriblement de subtilité et de nuances.
D'où un sentiment de fausse légèreté. Cela devrait pétiller comme du champagne et non...
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