La délicatesse
Durée : 1h15
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Thème
- Nathalie et François vivent une belle histoire d’amour et semblent avoir la vie devant eux. Mais François décède brutalement dans un accident. Nathalie est inconsolable, son cœur devient une forteresse imprenable. Bien que les années se succèdent, elle se refuse à envisager toute nouvelle histoire, malgré tous les prétendants qui lui font la cour, dont Charles, son encombrant patron.
- Un seul semble trouver grâce à ses yeux : Markus, un collègue timide et maladroit, simple et délicat, qu’elle embrasse un jour, presque par inadvertance. Mais le baiser a enclenché une dynamique irréversible, du moins dans l’esprit de Markus.
Points forts
- Le texte est léger et a su tirer le meilleur parti du roman, qui raconte une histoire d’amour qui débute bien mais se finit mal, puis une histoire d’amour qui commence mal et se finit bien.
- Comment faire son deuil d’une histoire d’amour qui semblait parfaite ? Comment sortir de la dépression qui s’ensuit et la dépasser pour revenir petit à petit dans le monde ? Comment envisager de retrouver le bonheur en construisant une nouvelle histoire, malgré ses blessures ?
- Ces trois étapes se succèdent avec fluidité, et l’on assiste à la descente aux enfers et à la renaissance de Nathalie. L’adaptation est habile et se concentre autour de trois personnages : Nathalie, un deuxième comédien qui joue tous les rôles masculins (du mari décédé jusqu’à Markus) et un narrateur – majordome, qui commente le déroulement de l’action, souvent de manière ironique, et parfois cinglante.
- Le succès de la pièce repose également beaucoup sur la qualité de l’interprétation délivée par les trois comédiens :
- la formidable Sélène Assaf (Nathalie), qui passe du deuil à la reconstruction avec une justesse impressionnante dans la douleur comme dans le bonheur retrouvé ;
- le magnifique Jean Franco (François, Charles et Markus) qui saute d’un homme à l’autre avec une déconcertante facilité ;
- Jérôme Schoof, un majordome interprété avec style et détachement.
Quelques réserves
Quelques facilités dans le texte parfois …
Encore un mot...
- Le livre, paru en 2009, a connu un grand succès public. Subtil et touchant pour beaucoup, il a aussi quelques détracteurs qui ont pointé une certaine superficialité et des rapports humains déconnectés du réel.
- Le film, réalisé en 2011 par David Foenkinos et son frère, hésitait entre drame et comédie et présentait Markus comme un personnage falot et un peu niais.
- Dans ces conditions, la pièce devrait mettre tout le monde d’accord.
Une phrase
Markus : « Qu’est-ce que vous voulez boire ?
Le majordome : Premier rendez-vous. Si elle commande un déca, levez-vous et allez-vous en ! On n’a pas le droit de prendre un déca à un premier rendez-vous.
Nathalie : C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé peut-être ?
Markus : Un thé c’est bien mieux, à peine rencontré s’installe déjà un cocon un peu mou. On sent qu’on va passer les dimanches après-midi devant la télévision, ou pire chez les beaux-parents.
Nathalie : Le thé c’est incontestablement une ambiance de belle famille. »
L'auteur
- Né en 1974, David Foenkinos est un romancier, dramaturge, scénariste et réalisateur. Il étudie les Lettres à la Sorbonne et la musique, puis devient professeur de guitare et tente de monter des groupes.
- Il se lance dans l’écriture et publie son premier roman, Inversion de l’idiotie : de l’influence de deux Polonais, chez Gallimard en 2002. La délicatesse paraît en 2009, obtient dix prix littéraires et dépasse le million d’exemplaires ! Il est traduit dans le monde entier.
- Quatre de ses romans sont adaptés au cinéma. David Foenkinos, qui écrit également des scénarii, passe pour un auteur incontournable de sa génération.
Commentaires
Pièce vue au théâtre Simone Signoret de Conflans ce 30/01/24. Nous avons beaucoup aimé. Un immense bravo aux 3 comédiens, tous les 3 au top. Adaptation géniale. Merciiii
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