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Thème
Chouette ! Clovis Cornillac revient au théâtre, seul en scène, avec un texte de Patrick Süskind, l'auteur du livre best seller "Le Parfum".
Ce monologue est un cri d'amour et de haine jeté par le musicien d'un Orchestre National à sa contrebasse.
Sur un air de " je t'aime moi non plus", il nous fait partager ses goûts musicaux, ses amours imaginaires avec Sarah, son besoin de reconnaissance, sa solitude et sa folie.
Points forts
1 Le texte, écrit en 1981, est fantastique. J'ai personnellement eu l'impression que Süskind nous invitait à comprendre l'organisation de l'orchestre, hiérarchisée, immobile et injuste, en faisant un parallèle avec le système social qui régit nos relations humaines.
2 Ce texte est drôle: par exemple, la partie concernant l'insonorisation de son appartement à 95%, et aussi celle qui concerne Mozart... pas si doué que ça le bonhomme!
3 Clovis Cornillac est magnifique: tantôt drôle, souvent tendre, parfois misérablement fou et ivre. Le naturel de son jeu est formidable. Mais, ce n'est pas nouveau, on s'y attendait.
4 La mise en scène de Daniel Benouin est sobre et efficace: elle souligne artistiquement les gestes de la vie de tous les jours et nous fait partager avec bonheur la vie intime du musicien.
Quelques réserves
Zéro point faible
Encore un mot...
-Même si vous avez vu cette même pièce interprétée avec grand talent par Jacques Villeret, allez voir cette nouvelle interprétation, elle mérite le détour!
Le physique "carré" de Clovis Cornillac n'est pas à priori celui qu'on attendait pour interpréter un musicien fragile.
C’est là, la prouesse du comédien, qui apporte à la fois force et tendresse à son personnage.
- Une suggestion : écouter pour de bon, quelques mélodies écrites pour la contrebasse, dont nous avons entendu les extraits sur scène:
Le Concerto en mi majeur pour contrebasse de Karl Ditters von Dittersdorf.
La fameuse Truite de Schubert.
La Symphonie n° 2 de Brahms.
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