La Chute
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Thème
Jean-Baptiste Clamence, ancien avocat parisien, engage la conversation avec un client de passage, au bar « Mexico-City », à Amsterdam. Les deux hommes sont français.
En fin de soirée, notre protagoniste quitte les lieux et raccompagne sa nouvelle connaissance jusqu’au premier pont, en lui donnant rendez-vous pour le lendemain. Clamence s’est juré de ne plus franchir de pont la nuit.
En cinq soirées, cinq tableaux, ce personnage, devenu juge-pénitent, va se confesser et nous livrer toute son obsessionnelle culpabilité. Il s’accuse lui-même publiquement ; l’homme fait tomber son masque et fait son procès, mais aussi celui du genre humain.
Points forts
- L’œuvre d’Albert Camus.
- Ivan Morane, dans ce monologue d’une heure et demie, réussit, par son jeu, à nous plonger dans l’univers de Camus.
Très puissante performance d’acteur.
- Une mise en scène très simple; le texte n’a pas besoin de plus.
- La présence de la femme, silencieuse, qui écoute le comédien et qui joue du violoncelle puis du violon, apporte de la douceur au spectacle.
- La pièce s’ouvre et se termine de la même manière, sur un bon jeu de lumière imitant un pont éclairé dans la brume.
- Le choix de la musique, du baroque au free jazz, contribue à accentuer la dramaturgie des différentes scènes.
Quelques réserves
- Dans son phrasé, le comédien utilise trop d’hésitations théâtrales, qui ne semblent pas être vraiment nécessaires et qui pourraient nous laisser croire qu'en réalité il perd son texte.
- La fumée qui est propagée dans la salle de théâtre pour donner au bar un effet enfumé ou encore, au pont, un effet brumeux, peut surprendre les asthmatiques, car la salle est petite...
Encore un mot...
Le souvenir d’un livre puissant. La pièce nous pousse indéniablement à faire notre propre examen de conscience.
Pour un public averti et amoureux de Camus.
Ames sensibles, s’abstenir.
L'auteur
La Chute est la dernière œuvre de fiction achevée par Albert Camus, et publiée en 1956. Un an après, il recevra le prix Nobel de Littérature.
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