La chienne des Baskerville
"Holmes, sweet Holmes " contre " la Cheyenne des Baskerville " …
De
Hugues Duquesne et Olivier Mag
Mise en scène
Gwen Aduh
Avec
Dominique Bastien, Patrick Bosc, Sébastien Chartier, Henri Costa, Jean-Baptiste Darosey, Hugues Dusquesne, Mathilde Mery.
Notre recommandation
4/5
Infos & réservation
13e Art théâtre
Centre Italie 2 / place d’Italie
75013
Paris
01 48 28 53 53
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Thème
- En ménage avec le docteur Watson, le célèbre et un brin vaniteux Sherlock Holmes voit débarquer dans sa garçonnière sir Henry de Baskerville, flanqué de l’étrange Dr Mortimer, vite séduit par le frétillant Dr Watson…
- Tout ce beau monde se rend aussitôt dans le château de Baskerville, où la malédiction lancée jadis à sir Hugo de Baskerville et ses descendants menace à présent le dernier rejeton de la lignée…
- On l’a compris, il s’agit d’une adaptation en roue libre de l’une des plus célèbres aventures du détective inventé par sir Arthur Conan Doyle.
Points forts
- Cette parodie, très plaisante et jubilatoire, est servie par des dialogues sans temps mort, des running gags à profusion, et des comédiens convaincants qui tiennent un rythme très soutenu.
- Parmi eux, Sébastien Chartier offre ici un véritable festival : tel Alec Guinness dans Noblesse oblige (1949), il campe une demi-douzaine de personnages, confirmant son HPC (Haut Potentiel Comique). Chartier retrouve notamment Hugues Duquesne, son complice de la désopilante parodie de Ben Hur (2014), grand succès du off à Avignon.
- Divers morceaux de bravoure se succèdent à une cadence accélérée : des tirades débitées à vitesse réelle mais auxquelles il manque une voyelle, d’autres prononcées en mode “ultra-inclusif“, des rembobinages ou des déroulés d’action en accéléré, des numéros de music-hall inspirés de Lalaland, et j’en passe…
- Les aficionados se délecteront de divers clins d’oeil, la plupart du temps très bien amenés. Hommage est rendu notamment au Rocky Horror Picture show, à L’Exorciste, en passant par La Cage aux folles, viennent ensuite divers jingles publicitaires et, last but not least, des allusions aux Faux British… mais vrais cousins de cette Chienne des Baskerville…
- Ce spectacle survolté et bien troussé se déroule dans un décor dessiné mobile, fonctionnel et graphiquement plaisant, avec en arrière plan un écran qui permet des incrustations et des jeux de mains en ombres chinoises aussi drôles que convaincants.
Quelques réserves
- None, by Jove, hurry up !
Encore un mot...
- Cette pochade débridée fait entendre une petite musique féministe tout à fait dans l’air du temps, et pas du tout malvenue.
Une phrase
- Sherlock Holmes [s’adressant à Watson] : « Faites ce que vous savez faire de mieux : parlez de moi… »
- Watson [à sa domestique ] : « Miss Hudson, ce n’est pas drôle ! »
- Miss Hudson [du tac au tac] : « Si, c’est drôle, et en plus, c’est ma seule réplique ! »
- Sir Henry [allergique à la lettre “i“]: « Je sus un homme épanou ! »
- Watson [totalement dépassé] : « Cette fois, c’en est trop… Vite, un Kinder Bueno ! »
L'auteur
- Hugues Duquesne, né en 1977, a fondé avec Majid Berhila le duo comique des Lascars gays avant de suivre sa propre route. Elle le conduit à écrire et interpréter Ben Hur la parodie (2014) puis, à partir de 2016, Je t'aime à l'Italienne / à l'Algérienne.
- Duquesne nous propose cette fois-ci La chienne des Baskerville, co-écrite avec l’acteur Olivier Mag, qu’on a pu voir dans Un petit jeu sans conséquence et Podium en 2004, puis Cinéman en 2009.
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