La cantatrice chauve comme vous ne l’avez jamais vu
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Thème
Monsieur et Madame Smith reçoivent à diner les Martin, un couple d’amis. Entre une bonne très intriguante, un pompier délirant, le temps qui passe, l’ennui qui s’installe, des dialogues banals et des situations rocambolesques, la soirée devient absurde.
Points forts
- Le personnage de la bonne: les comédiens se meuvent dans l’espace comme des pantins manipulés par elle. Elle est à la fois la bonne et l’horloge. Alors que les deux couples d’amis ainsi que le pompier sont vêtus de noir et blanc, elle se distingue par la couleur rose de sa tenue, symbole de vie et de pouvoir :« Tout au long de ce petit morceau de vie qu’elle dévoile au public elle orchestre les gestes, les réactions et même les émotions des personnages. »A. Rocamora.
- La mise en scène nous offre des moments muets, hilarants. L’expression corporelle occupe une place dominante dans ce remake.
- Le décor reste simple. Une simplicité qui correspond parfaitement au théâtre de l'absurde.
- Le jeu des comédiens est excellent; leur diction est parfaite: tout est lisse et bien articulé.
- On sent dans la troupe une immense joie de vivre sur scène, et c'est très agréable. Leur folie collective mais mesurée nous fait rire aux éclats.
Quelques réserves
Honnêtement, je n'en vois pas.
Encore un mot...
L'expérience du Lucernaire confirme celle de La Huchette: "La Cantatrice Chauve" est bien un monument du théâtre de l'absurde.
L'auteur
Eugène Ionesco, grand dramaturge du XXème, est un des principaux représentants du théâtre de l’absurde. En 1950, il écrit la « Cantatrice chauve », sous-titrée « anti-pièce », qui va se révéler être l’une des plus grandes pièces représentant ce genre de théâtre.
Vous le savez peut-être, "La Cantatrice chauve" est à l’affiche du théâtre de la Huchette depuis le 16 février 1957, soit depuis 59 ans, et soit plus de 18 000 représentations.
Il fallait donc être extrêmement culotté pour vouloir monter cette pièce ailleurs...
Une jeune troupe, La compagnie Cybèle, a osé le faire. Elle est formée majoritairement d’anciens élèves du cours Jean Périmony. Leur aventure a débuté au Théâtre du Funambule puis s'est poursuivie au Montmartre Galabru et continue donc, désormais, au Lucernaire.
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