Kiki de Montparnasse

Une ravissante jeune femme nous raconte sa vie ou plutôt celle d’Ernestine Prain, née à Chatillon sur Seine, d’une mère célibataire, la confiant pour son éducation à sa propre mère, ne pouvant s’en occuper elle-même. Ernestine adore sa grand-mère mais part retrouver sa mère, à l’âge de 12 ans, à Paris… L’école ne la gardera pas, les petits boulots s’enchaînent, puis ayant vraiment besoin d’argent, elle accepte , quoique prude, de poser nue pour des peintres à l’Ecole de Paris. Sa mère la chasse de chez elle. Elle est recueillie par Soutine, pose pour Modigliani et Fugita, devient la maîtresse de Mendjizki, prend le surnom de Kiki, se coiffe au bol…son personnage est créé ! 

 Vie nocturne et artistique; elle chante dans les cabarets et se met à peindre, dans le quartier de Montparnasse qui est le lieu où se rencontrent les artistes, les intellectuels et les célébrités de l’époque.   

Pas étonnant qu’avec sa gaité, sa beauté, quoique qu’un peu enrobée -ce qui n’était pas pour déplaire aux peintres-, sa belle voix et son entrain, elle devint la  Reine du Montparnasse des années folles ! 

Prude, elle ne l’est plus du tout, et enchaîne les liaisons. Celle avec le journaliste Henri Broca, l’incitera à ouvrir son propre cabaret, qui s’appellera Chez Kiki; celle avec André Larocque, pianiste et accordéoniste,  l’aidera à sortir de la drogue; Larocque tapera ses mémoires à la machine, mais elles ne sortiront que 65 ans plus tard !

Elle s’éteindra usée par la vie, en 1953, dans la solitude, à l’âge de 52 ans…