Jo
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Thème
• Antoine Brisebard, auteur à succès de comédies théâtrales, veut se reconvertir dans le genre policier. L’intrigue qu’il conçoit se mélange avec l’affaire qui le préoccupe : faut-il payer Jo, ce maître-chanteur qui menace de tout révéler sur le passé agité de sa femme Sylvie, une excentrique comédienne qui cherche le rôle de sa vie ?
• Antoine se retrouve-t-il bientôt avec un batracien géant dans le jardin de sa belle maison de Marne-la-Coquette et le cadavre de Jo sur les bras, si tant est qu’il s’agisse bien de lui...
Points forts
• Tous les ingrédients de la pièce de boulevard sont au rendez-vous (I) : quiproquos, disparitions, malentendus et retournements de situation, le cahier des charges est bien rempli.
• Les morceaux de bravoure de la pièce (inventaire téléphonique des potentielles victimes) sont parfaitement négociés par des comédiens qui ont pris la mesure de leurs personnages respectifs et sont au rendez-vous : Didier Bourdon est accablé par des imprévus qui surgissent en rafale ; Audrey Fleurot, littéralement déchaînée, nous gratifie de performances à répétition dans des tenues toutes plus flashy les unes que les autres ; au milieu de ce maelstöm, Dominique Pinon en inspecteur Ducros, se décarcasse sans trop forcer un talent qui, par intermittences, l’apparente à l’inquiétant Niels Arestrup.
Quelques réserves
• Tous les ingrédients de la pièce de boulevard étant au rendez-vous (II), il en est qui passent aujourd’hui de plus en plus difficilement la rampe, du moins traités comme ils l’étaient à l’époque de la création de la pièce : ainsi des rapports du gendre avec belle-maman, des rires faciles contre l’art contemporain...
• Quelques effets un peu trop appuyés chez Audrey Fleurot, qui n’est pas obligée de mimer la carpe en louchant à répétition pour exprimer sa stupeur.
• À l’exception de l’interprète de la belle-mère, les seconds rôles ne sont pas vraiment à la hauteur des premiers, sur qui repose l’essentiel de la pièce.
Encore un mot...
Une savoureuse mise en abîme.
Une phrase
« Un trou, du béton, une grenouille par dessus... Il faudrait vraiment qu’il gigote... »
L'auteur
• Alec Coppel (1907-1972) est un romancier d’origine australienne installé au Royaume-Uni, qui connaît le succès comme auteur de pièces, qu’il adapte à la télévision ou au cinéma.
• Jo en est l’exemple typique : intitulée The Gazebo, cette pièce, écrite en 1958, triomphe à Broadway, est adaptée au théâtre par Claude Magnier et au cinéma en 1971 par Jean Girault dans le film éponyme, où s’illustre Louis de Funès.
Commentaires
Les seconds rôles
sont tout a fait la hauteur de leur personnage. Leur rôle leur laisse simplement moins la possibilité de l’exprimer...
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