Ildi ! Eldi

Bon, dans le genre avant-garde très intello
De
Olivia Rosenthal
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

LE CENTQUATRE-PARIS en partenariat avec le Théâtre de la Ville
5 rue Curial
01 53 35 50 00
ATTENTION: dernière, le 5 février
Vu
par Culture-Tops

Thème

Olivia Rosenthal revisite des classiques du cinéma, Walt Disney avec Bambi et le Livre de la jungle à Nosferatu, Aliens, Les Oiseaux etc.

C’est une véritable jubilation de se promener à travers ces films par le prisme de sa pensée. Elle les analyse de manière drôle et brillante, rappelant le contexte historique - par exemple d’un Bambi qui sort en pleine seconde guerre mondiale-, et celui du temps du visionnage et de la réception d’un film. Elle dit : «Si je n'avais pas vu tous ces films, je n'aurais sans doute pas éprouvé aussi intensément peur, amour et désir. Les années passant, rien n'a réussi à me faire oublier les scènes les plus traumatiques de ces films. À force de me les repasser en boucle, j'y découvre tant de choses renversantes sur la maternité, l'identité sexuelle, le rôle des blondes et la domestication que j'ai le sentiment de me connaître plus intimement et de comprendre un peu mieux le monde. Et si le cinéma servait surtout à attiser et magnifier nos folies?»  Olivia Rosenthal.

Points forts

- Le texte justifie à lui seul de venir voir ce spectacle. On ne s’ennuie jamais à écouter les diatribes d’Olivia Rosenthal, ici plutôt bien interprétées.

- La diversité de la mise en scène. En effet, Ildi ! Eldi a choisi d’adapter cinq ouvrages différents. Ainsi nous pouvons voir ces pièces d’une heure environ qui ont toutes des sujets et scénographies particulières.

Quelques réserves

Malheureusement, le premier soir, Ildi ! Eldi ont choisi un nouveau texte,  Bambi & co. La représentation s’est révélée un peu hésitante, et j’avoue ne pas avoir saisi la proposition de mise en scène. Un couple, en fin de soirée, un peu éméché, échange sur Bambi et le Livre de la jungle. En fond de plateau sont diffusés des extraits sur un grand écran, et les acteurs contrôlent une partie de la technique : des arrêts sur image, la musique, quelques effets sonores ou de lumière. Soit ils se sont chargés de trop de tâches à réaliser à la fois, en plus du jeu, soit leur a manqué du temps de répétition pour peaufiner tout cela.

Après l’entracte ils ont attaqué avec Tous les hommes sont des vampires. Cette fois, Mathieu Oppenheim est quasiment seul sur scène. Et la proposition est plus claire.

Encore un mot...

Les textes d’Olivia Rosenthal sont terriblement jouissifs.

Le duo Ildi ! Eldi a le courage de s’attaquer à plusieurs textes; il est fort probable que leur jeu s’en trouve renforcé au fil des représentations.

Une phrase

«  Et Bambi continue de galoper après la catastrophe ! Sa mère a disparu mais la musique continue ! » ildi, terriblement attristé.

L'auteur

Olivia Rosenthal a publié de nombreux textes et pièces. Son écriture suit le cours de la pensée, et par strates, souvent elle recompose des souvenirs et parle de la vie au gré d’extraits de films.

Ildi ! eldi est un duo qui travaille sur les écritures contemporaines. Ils travaillent d’après une exercice de Bertold Brecht qui demandait à ses acteurs de jouer à « il dit ça…elle dit ça ». Une posture pour aller vers le décollement, la distanciation.

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