Huis Clos
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Thème
Accompagnés par un garçon d’étage, trois personnages, Garcin, un journaliste, Estelle, une employée des postes et Inès, une jeune et séduisante mondaine, se retrouvent après leur mort dans une chambre évoquant un univers bourgeois. Etranges rencontres policées que celles de ces « absents » que rien ne prédestinait à se côtoyer. Mais peu a peu, les masques tombent, dévoilant les véritables visages des protagonistes, dont le dénominateur commun est le crime. C’est donc bien de l’enfer où ils se trouvent, un enfer aux portes closes, sans diables, ni fourches, ni démons effrayants mais où le regard que chacun porte à l’autre vaut toutes les tortures infernales; où l’homme est le miroir -sans concession - de l’homme.
Points forts
Sans artifice ni décor ou presque, la mise en scène de Daniel Colas se concentre sur l’interprétation des personnages. Criminel mais attachant par ses faiblesses et sa complexité, le trio de personnages évolue entre trahison, séduction, perfidie, jalousie et manipulation.
Passant d’un registre à l’autre avec une étonnante dextérité, les comédiens se font virtuoses de ce texte puissant, donnant étonnamment corps à leur personnage. Daniel Colas campe toute en finesse un Garcin lâche et trouble; Mathilde Penin, une infanticide, délicate et mondaine; Marianne Épin, une femme rongée par la haine, et dont la lucidité est le révélateur de la personnalité des autres damnés.
La proximité de la salle basse du Théâtre de Poche accentue la sensation d’enfermement intérieur. Pris au piège dans univers clos et suffoquant le spectateur se voit projeté dans l’enfer que sont les autres.
Quelques réserves
La chaleur de la salle ? Mais après tout ne sommes nous pas sensés être enfer ?
Encore un mot...
Le texte est magnifique, les comédiens aussi. Qu'attendre de plus ?
L'auteur
C'est en 1943 que Jean-Paul Sartre a écrit cette pièce en un acte qui fut représentée pour la première fois le 27 mai 1944, au théâtre du Vieux-Colombier, à Paris.
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