Helsingor

Un spectacle immersif ORIGINAL qui vous plonge au cœur de l’action au milieu des comédiens
De
William Shakespeare
Traduction, adaptation : Léonard Matton
Durée : 1h45
Mise en scène
Léonard Matton
Avec
Roch-Antoine Albaladéjo, Dominique Bastien, Loïc Brabant, Benjamin Brenière, Cédric Carlier, Michel Chalmeau, Zazie Delem, Camille Delpech, Marjorie Dubus, Anthony Falkowsky, Thomas Gendronneau, Gaël Giraudeau, Jean-Loup Horwitz, Laurent Labruyère ...
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Château de Vincennes
Avenue de Paris
94300
Vincennes
Du 26 avril au 25 mai, du mardi au dimanche à 20h30

Thème

  • Hamlet apprend par le spectre de son père défunt, roi du Danemark, que ce dernier a été assassiné par son frère, Claudius. Il simule la folie afin de rester au contact de la cour et, pour dénoncer l’assassin, monté sur le trône, organise une représentation du meurtre lors du remariage de sa mère, Gertrude, avec ce dernier.

  • Polonius met en garde sa fille Ophélie contre les avances d’Hamlet et espionne une conversation, mais il se fait surprendre et poignarder. Ophélie, de désespoir, se suicide.

  • Hamlet combat en duel Laërte, le frère d’Ophélie ; tous deux sont mortellement blessés mais avant de mourir, Hamlet parvient à tuer Claudius.

Points forts

  • Passons rapidement sur l’histoire typiquement shakespearienne, car tel n’est pas l’argument principal d’un spectacle étonnant, qui rassemble des amateurs de théâtre et un large public de jeunes, attirés par cette approche résolument moderne et collaborative consistant à vivre une expérience théâtrale inédite.

  • Le public – une petite centaine de personnes maximum pour respecter le dispositif – se retrouve dans la cour du château. Nous sommes ensuite répartis en trois groupes qui se dirigent chacun dans une direction différente sous la conduite d’un homme en noir.
    On se croirait plus dans Game of Thrones que dans une tragédie classique…

  • Nous nous retrouvons subitement au milieu des acteurs, dans l’un des nombreux espaces où l’action se déroule simultanément. Etre projeté, totalement immergé au milieu des personnages qui jouent comme si nous n’étions pas là est une expérience nouvelle et assez incroyable. Le procédé est audacieux, assez fou, mais fonctionne à merveille. On vit tellement mieux la puissance qui se dégage des décors naturels, de la formidable présence des acteurs, de la violence que leur corps exprime, de l’intensité de leurs échanges.

  • Faire du théâtre autrement et une véritable performance, saluée par la critique. Il faut de la part de la troupe de 14 acteurs une certaine dextérité pour faire abstraction des spectateurs qui déambulent en permanence jusqu’à être collés à eux. C’est un véritable défi.

Quelques réserves

  • Le dispositif peut surprendre par son originalité, car nous ne sommes pas habitués à nous déplacer au gré de l’histoire dans les nombreux lieux où l’action se déploie.

  • Cela provoque tout d’abord un léger flottement, car on ne sait pas toujours où aller mais, une fois le dispositif assimilé, on se laisse aller au gré du déplacement des comédiens … 

Un conseil : ne perdez pas de vue l’homme en noir !

Encore un mot...

  • Pour comprendre le principe du “théâtre immersif“, il faut imaginer un espace de jeu où le “hors-scène“ n’existe pas : le public peut aller où il le désire.

  • Ici, les parcours se déploient en temps réel dans un espace à six dimensions : une salle du trône, trois chambres, une chapelle, un jardin d’hiver-cimetière. 

  • Au milieu de ce décor multiple, le public est libre d’évoluer au plus près des personnages, au cœur de l’action, – et d’y perdre ses repères …

Une phrase

  • « Je ne pensais en rien “théâtre immersif“, je ne savais pas en quoi cela consistait, car je n’avais jamais assisté à un tel spectacle. Mais je rêvais de monter Hamlet dans un cadre spectaculaire, intense, écrasant… Et le hasard a fait qu’en 2010, allant assister à une représentation des Naufragés du Fol Espoir, d’Ariane Mnouchkine, j’ai été saisi par les trois espaces qui se succèdent : le grand hall d’accueil et de restauration, la salle elle-même, et, entre les deux, ce vaste passage et sa galerie supérieure. Et soudain j’ai eu envie que le spectre apparaisse, là… Je me suis attelé à l’adaptation du texte. J’y ai consacré tout mon été 2014 et tout mon été 2015. Je savais que je voulais que tout se passe dans le château et que, dans cette perspective, des scènes devaient sauter. Unité de lieu, unité de temps. Le premier titre était La Nuit d’Hamlet. Je visualisais les parcours, composais ma partition selon des colonnes, avec des scènes jouées ensemble ou légèrement décalées. Un labyrinthe d’écriture, avant celui de l’espace ! » (Léonard Matton)

L'auteur

  • William Shakespeare (1564-1616) est un dramaturge, poète et acteur anglais baptisé le 26 avril 1564 à Stratford-upon-Avon, et mort dans la même ville. Surnommé « le Barde d'Avon », « le Barde immortel », ou simplement « le Barde », il est considéré comme l'un des plus grands poètes et dramaturges de langue anglaise. 

  • C’est entre 1594 et 1595 que Shakespeare écrit Le Songe d’une nuit d’été. Du fait de l’énorme demande de nouvelles pièces de divertissement à l’époque élisabéthaine, il est très probable que la pièce ait été jouée dans la foulée de son écriture. 

  • Shakespeare est alors un acteur et un auteur en vue, admiré et jalousé, véritable entrepreneur de spectacles, dont l’œuvre comprend aussi bien des pièces historiques que des tragédies ou des comédies, et dont la troupe est soutenue par Lord Chamberlain, ministre responsable des divertissements royaux. 

  • En 1603, Shakespeare devient locataire du Théâtre du Globe, le plus prestigieux de Londres, avant de se retirer en 1611 à Stratford-upon-Avon, où il meurt cinq ans plus tard.

  • Son œuvre, traduite dans de nombreuses langues, se compose de 39 pièces, 154 sonnets et quelques poèmes supplémentaires, dont certains ne lui sont pas attribués de manière certaine.

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