The Fisher King
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Thème
Jean Lucas anime une émission de radio au cours de laquelle il échange en direct avec ses auditeurs. Brutal et détestable, il n’hésite pas à leur dire leurs quatre vérités, jusqu’au jour où l’un se suicide.
Animateur déchu ayant sombré dans l’alcool, Jean traverse une profonde dépression, au cours de laquelle il va faire la rencontre de Parry, un clochard céleste et illuminé, à la recherche du Saint-Graal.
Il décide de l’aider à accomplir son destin. Cette rencontre improbable mais prédestinée le conduira sur les chemins de l’amitié, de l’amour et de la rédemption.
Points forts
Une fable moderne et poétique pleine d’humanité à travers les rues de New York. Le récit touchant d’une aventure où les troubles et les angoisses des personnages finissent par se dissoudre dans les bons sentiments partagés.
Un scénario solide, à l’américaine avec une intrigue captivante qui fait la part belle aux émotions. Une quête quasi mystique de l’amour à laquelle on ne peut qu’être sensible.
Une brillante interprétation donnée par tous les comédiens, avec une mention spéciale pour Axel Dhrey, également metteur en scène, en clochard illuminé à la recherche de l’amour.
La mise en scène virevoltante et dynamique privilégie la créativité et le mouvement.
Quelques réserves
- Malgré la qualité de l’interprétation et de la mise en scène, l’histoire ne passe pas facilement de la pellicule à la scène. Certes, on veut bien croire à l’amitié entre Jean Lucas et Parry, à la rédemption du premier et la quête du second, mais le spectacle traîne un peu en longueur sans qu’on puisse forcément en définir la cause. Peut-être est-ce parce que l’univers de Terry Gillian, fait de naïveté magnifique et un peu simpliste, est tellement personnel qu’il est difficile à transposer sans lui ?
Encore un mot...
La pièce est tirée du film The Fisher King, réalisé par Terry Gillian en 1991, qui reçut d’excellentes critiques à sa sortie et plusieurs distinctions, notamment un Oscar (meilleure actrice dans un second rôle pour Mercedes Ruehl) et cinq nominations aux Oscars (meilleur acteur pour Robin Williams, meilleur scénario original, meilleure direction artistique et meilleure musique de film).
C’est la première fois que ce film est adapté au théâtre.
Une phrase
Jean Lucas : « Pourquoi il a fallu que je tombe sur le seul type dont la femme est morte à cause de moi ? »
Parry : « Je suis le Chevalier clodo de Dieu. »
L'auteur
Richard LaGravenesse est un producteur, réalisateur et scénariste américain né en 1959 aux Etats-Unis. Il a collaboré avec de grands réalisateurs : Clint Eastwood (Sur la route de Madison), Robert Redford (L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux) ou Steven Soderbergh (Erin Brockovich, seule contre tous). En France, il a participé au film collectif Paris, je t’aime en 2006. En 2013, LaGravenesse a signé le scénario de Ma vie avec Liberace, sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes.
- Axel Dhrey a commencé sa formation à l’EICAR puis aux Studio Alain Debock.
En 2003, intègre la compagnie Viva, puis confonde celle des Moutons Noirs.
Fisher King constitue sa sixième mise en scène.
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