DERRIERE LE HUBLOT SE CACHE PARFOIS DU LINGE
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Thème
- Pourquoi continue-t-on à vouloir se “mettre en couple“ et à quel prix ? Les injonctions liées à la masculinité et à la féminité pèsent-elles sur les relations hétérosexuelles, y créent tiraillements, incompréhensions et souffrances ? Comment le couple hétérosexuel est-il un terrain miné par le patriarcat ?
- Nous entamons un road -trip sur les conventions, les clichés et autres stéréotypes qui imprègnent les schémas comportementaux et la construction de l’imaginaire amoureux.
Points forts
- La pertinence de l’analyse, sur fond d’humour décapant : tout est passé en revue dans ces histoires qui fondent le couple. Toutes les thématiques qui à partir de l’amour et de son formidable mirage se trouvent confrontées à la réalité du “vivre ensemble“. On aborde tous les clichés qui ont la vie dure, des difficultés et controverses qui jalonnent le quotidien, et comment les conditionnements “genrés“ sont véhiculés.
- C’est un étonnant miroir que nous tend cette pièce, qui commence par un épilogue et nous entraine dans la vie-thérapie d’un couple témoin, et se révèle redoutablement ludique dans un univers visuel aux allures de cartoon. .
- Le propos est ouvert, qui s’adresse au public dès l’adolescence.
Quelques réserves
Pas de réserve.
Encore un mot...
- Nous voilà à la place du thérapeute de ce couple-témoin et amenés à réfléchir entre deux rires sur ce patriarcat sous-jacent qui empoisonne les relations de couple.
- Un spectacle militant qui, de la tasse qui traine sur la table au linge dans la machine à laver, et de la libido en berne nous plonge dans l’espace incroyable de l’amour en ménage. « Les filles de Simone » poursuivent ici leur entreprise d’un théâtre à la fois militant, soucieux d’égalité avec insolence et pertinence, un théâtre féministe – certes- mais diablement drôle.
Une phrase
TIPHAINE : « Bon, ben… La relation est déséquilibrée… Un homme une femme … On n’est pas dans les mêmes camps. La relation est forcément inégalitaire c’est systémique.
ANDRE : Ben c’est que…
TIPHAINE : Ben on n’a pas été éduqué avec les mêmes modèles, donc on n’est pas conditionné pareil…
ANDRE : Oui mais…
TIPHAINE : Oui ben c’est pas facile d’avoir une libido quand on pense aux chaussettes sales, au planning à la tasse qui traine ».[…]
ANDRE : J’ai lu que les femmes aujourd’hui faisaient 1 heure 48 de plus de tâches ménagères que les hommes par semaine.
CHLOE : Non ! Par jour !
ANDRE : Par jour ?
TOUTES LES DEUX : … Ah oui !
[…]
CHLOE : On est tous et toutes les produits du patriarcat, alors, c’est compliqué de s’aimer.
ANDRE : Oui, c’est pas facile. »
L'auteur
LA COMPAGNIE LES FILLES DE SIMONE
- Fondée par Tiphaine Gentilleau, Chloé Olivérès et Claire Frétel, les Filles de Simone [Veil, bien sûr] produisent des auto-fictions collectives et documentées pour lesquels , elles ont mis au point un protocole singulier de création : d’abord travail de recherche “scientifique“, puis phase d’introspection et témoignages de comédien(nes), avant de transformer ces matériaux par l’écriture collective au plateau.
- Elles mènent aussi des ateliers de pratiques théâtrales pour public scolaire et sensibilisation aux spectacles et des ateliers d’écriture. Leurs textes sont édités chez Actes Sud Papier.
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