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Thème
La vie de la Comtesse de Ségur: sa naissance et son enfance en Russie alors que son père, le Comte Rostopchine, était gouverneur de Moscou; la révolution, l’exil en France avec sa famille, sa rencontre avec le Comte de Ségur, ses 8 maternités, et puis la mort de son dernier fils qui la plonge dans une profonde dépression dont elle ne se relève qu’au bout de 13 ans, à 50 ans. C’est alors qu’elle devient l’écrivain que l’on connaît.
Points forts
1 Le charme, la grâce, l’élégance de l’interprète, Bérengère Dautun, qui fait corps avec son personnage. Elle est tout simplement délicieuse…
2 La description de ses états d’âmes de petite fille puis d’adolescente, des faits et émotions qui ont forgé sa personnalité, face à un père qu’elle adorait et une mère indigne, qui passait son temps à la brimer, à la faire souffrir, qui la détestait. Comment se constitue un caractère…
3 Une peinture de la fin du 18è siècle et de ses conventions: ce mariage subi avec un homme volage mais de même condition, se souciant bien peu d’elle tout en assurant son quotidien; son statut de femme soumise, ne se plaignant pas de son sort, malgré cet enchaînement d’évènements souvent tragiques qui ont jalonné sa vie depuis son enfance.
Quelques réserves
Une introduction au sujet un peu longue, mais qui campe bien le style d’éducation prodiguée à cette époque et permet de mieux la comparer avec l’éducation actuelle…
Encore un mot...
On pourrait s’attendre à ce qu’en disaient les critiques de son vivant : la Comtesse de Ségur, la barbe ! Des niaiseries, des états d’âme sans intérêts etc... Jugements parfaitement démentis par les faits: un succès considérable, bien mérité! Cette destinée, qui la conduit sur le tard à écrire, en puisant dans sa vie les personnages de ses livres, qui nous ont tous marqués: Madame Fichini ou la mère Mac’Miche (sa mère), Sophie, des Malheurs de Sophie (elle-même), le Général d’Ourakine (son père) et les autres…
C'était une femme de tempérament, finalement très moderne. Et Bérengère Dautun réussit à nous la rendre tout à fait attachante… Rien que pour elle, allez-y !
Moi, j'avais vu ce spectacle une première fois (cf. chronique du 12 février 2014); le revoir a conforté mon impression plus que favorable!
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