Ce que le djazz fait à ma jambe
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Thème
La musique, l’amour, l’amour de la musique et la musique de l’amour…
Accompagné de 6 excellents musiciens de jazz, Jacques Gamblin incarne et dit des textes en freestyle dans lesquels poésie et humour sont à l’unisson. Le 7e instrument de cet orchestre est de toute évidence la voix même de Gamblin qui nous livre un monologue époustouflant et constamment « collé » à la musique, nous contant sa rencontre (et celle des autres musiciens), au fil des saisons, avec Lady Jazz, incarnation de la grâce féminine, rêve de musique absolue… Pour reprendre les mots de Jacques Gamblin, « c’est une histoire d’amour… que je joue, que je narre, que je « sketche » ou que je parle-rythme, accompagné par la musique que Laurent de Wilde a composée.. »
Points forts
- Les textes (extraits de Sartre, de Mezz Mezzrow, de Langston Hugues ou de Gamblin) sont émouvants, vivants, vibrants, galopants au rythme du jazz qui les entoure. Beaucoup de jeux de mots enchanteurs… Par moments - osons une comparaison, c’est un peu comme si Raymond Devos avait mis le turbo !
- Les musiciens sont exceptionnels, à commencer par Laurent de Wilde, ici au piano, et par ailleurs compositeur, écrivain et au cœur de la révolution électronique du jazz. Mais notons qu’à la contrebasse comme à la batterie, à la trompette, au saxo ou aux platines, il n’y a que des prodiges qui nous communiquent leur amour de la musique et leur joie de jouer pour nous !
- Le naturel de Jacques Gamblin et sa drôlerie, voire sa pitrerie, dans sa manière de se moquer de lui-même. Racontant ses échecs de jeunesse dans l’apprentissage de la musique il dit : « Pour draguer les filles, le seul air que j’avais à offrir c’était celui de ma gueule : l’air d’un con ».
Quelques réserves
On est tellement pris par le jeu de scène de Jacques Gamblin et par les alternances de musiques, de mots et de silences, qu’il est parfois regrettable qu’une partie du public se mette à applaudir… au moindre silence. Ceux-ci, à mon sens, font partie du spectacle.
L'auteur
Depuis une vingtaine d’années, Jacques Gamblin s’est imposé dans le paysage du cinéma français, travaillant avec de nombreux cinéastes, de Claude Lelouch à Bertrand Tavernier, en passant par Claude Chabrol et maints autres.
Il met aussi son talent au service de créations théâtrales, qu’il s’agisse du "Toucher de la hanche" (1991), de "Entre courir et voler il n’y a qu’un pas papa" (2005) ou plus récemment "Tout est normal mon cœur scintille", un enchantement présenté en 2010 au théâtre du Rond-Point.
Jacques Gamblin est également un lecteur exceptionnel, habitué du Festival des correspondances de Manosque. En 2013, à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance d’Albert Camus, il fut invité au centre Pompidou à donner une lecture d’extraits de son œuvre.
Il lui manque la musique peut-être, mais "Ce que le djazz fait à ma jambe" va nous rassurer sur ce point…
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