Bonjour ivresse
Un acte, ça va. Trois, bonjour les dégâts !
De
Franck Le Hen
Durée 1h20
Mise en scène
Franck le Hen et Christine Hadida
Avec
Laurence Joseph (Wanda), Mélanie Kah (Marie), David Ban (Raphaël), Franck le Hen (Benoît)
Notre recommandation
2/5
Infos & réservation
Apollo Théâtre
18 rue du faubourg du Temple
75011
Paris
01 43 38 23 26
Les vendredis et samedis à 21h30
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Thème
- Benoît aborde son 40ème anniversaire entouré de sa sœur Marie, passablement coincée depuis une rupture douloureuse, et sa bonne copine Wanda, qui noie dans l’alcool l’impossible amour pour son ami, résolument porté sur la gent masculine.
- Mais voilà que Benoît se trouve confronté aux vœux qu’enfant il se promit de réaliser avant cette échéance. Sa situation d’homosexuel sans attache sentimentale particulière rend la chose presqu’impossible, quoique...
Points forts
- Un deuxième acte que l’on n’attendait plus, sous la forme d’un flash-back dans les années 1980, une succession de play-backs sur les tubes de l’époque en guise de dialogues, un comédien qui perd le fil de répliques (qu’il a pourtant écrites !), et voilà que le spectacle décolle enfin et s’emballe. Pour peu de temps, hélas, car il faut vite que les poncifs et les lourdeurs reviennent plomber la comédie.
Quelques réserves
- Cette deuxième partie arrive un peu tard : le spectateur s’est déjà appuyé un premier acte au cours duquel aucune vulgarité (ou presque) ne lui a été épargnée. Ce qui tient lieu de punchline est (mal) prononcé par des personnages caricaturés au possible, qui en font des tonnes pour sur-signifier leurs attributs et susciter le rire le plus gras possible.
- La représentation de l’homosexualité accumule notamment tous les clichés possibles, et barbotte dans les poncifs et le glauque le plus total : par comparaison, les paroles de Comme ils disent sont tout en finesse d’observation et subtilité (la chanson d’Aznavour pouvant au moins se targuer de qualités vocale et mélodique certaines).
- Quant au troisième acte, qui conclut cette Nuit d’ivresse, il rejoint le premier dans sa prévisibilité, sa lourdeur et sa médiocrité. La boucle étant bouclée, il est plus que temps de dessoûler.
Encore un mot...
- En d’autres temps, ce spectacle caricatural eut pu s’intituler Whisky, petites tapettes et meufs mal baisées. La clef de son succès et de sa longévité tient peut-être au casting “vu à la télé“ de la nouvelle équipe entourant désormais son créateur, directeur d’acteurs pour Plus belle la vie. Bref, bien des spectateurs semblent se satisfaire de voir en chair et en os des acteurs cathodiques quelle que soit la partition interprétée...
- Cela n’explique pas la longévité d’une comédie qui affiche 2000 représentations en dix ans d’exploitation : on a connu des gueules de bois plus courtes.
Une phrase
Raphaël [à Benoît] : « Est-ce que tu veux bien me la mettre, me l’enfiler... la chemise ? »
L'auteur
- Franck le Hen s’est fait une spécialité des “comédies de situation“, avec Les homos préfèrent les blondes, suivi de Bonjour ivresse (2010) et Comme un boomerang.
- Pour les aficionados, signalons qu’il propose au théâtre des Enfants du paradis sa nouvelle création, La Pt’tite Débrouille. Avis aux amateurs…
Commentaires
Très mauvaise pièce et je suis loin d'être homophobe!!!!!!
Bravo quand même aux interprètes de ce théâtre qui n'en est pas un....Quelques bons auteurs doivent se retourner dans leur tombe ou dans leur lit!!!!. Désolé pour l'auteur qui pourrait revoir sa copie......
Merci pour ce retour G.Bardot. Sachez que lorsque l’on précise dès le début d’une conversation que l’on est pas homophobe ça veut un peu dire que c’est justement le cas. Le thème principal de ma pièce n’est absolument pas l’homosexualité d’ailleurs (mais c’est ce point là qui vous a marquez vous et le critique théâtre de pacotille Jean Rulhman, posez vous des questions;)
Pour vous rassurer cette pièce est bien une pièce de théâtre, qui s’est joué plus de 2000 fois, elle est encore en tournée courant 2024, un DVD est sorti, la pièce a été multidifusée sur France 4, une nouvelle captation a été faite pour Culture Box France télévision en 2022 et on parle d’une adaptation en film. Plus de 40 comédiens se sont succédés sur scène et elle est devenu culte pour certains spectateurs (pardon;)
Je vois que Jean Rulhman a modifié sa critique qui était à la fois grossophobe et homophobe désormais elle n’est plus qu’homophone on avance.
Quant à ma nouvelle pièce qu’il évoque gentiment en fin d’article en prétendant que c’est sûrement de la m…
Ma pièce a été programmée au théâtre Le Lucernaire, je vous invite à lire les récentes critiques de Télérama Figaro ou Le Parisien et vous pouvez vous procurer le texte au Éditions L’harmattan.
« Bonjour ivresse! » à été écrite en 2009 ça m’amuse de voir des vieux boomers en parler en 2023/2024, vous n’avez pas autre chose à faire? 😂
Hâte de croiser un jour monsieur Rulhman;)
Je me suis bien amusé et c'est bien l'essentiel, allez donc voir ou revoir cette pièce, c'est du théâtre !
Vu cette semaine avec des amis
J’ai passé un super moment et je n’ai pas vu le temps passer
Vraiment une belle énergie communicative
Certes le trait est grossi, mais c’est du théâtre ! Parler d’homophobie est juste délirant
Bref, à conseiller sans aucune hésitation
Pièce vue récemment mais je ne suis pas allée au bout car j'ai quitté la salle au 1er tableau. Les dialogues sont lourds, les acteurs en font des tonnes. Les personnages sont caricaturaux et vulgaires. L'idée de départ aurait pu être intéressante si elle avait été traitée avec finesse. Pièce à fuir !
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