Alice Guy, mademoiselle Cinéma
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Thème
Pionnière du cinématographe, Alice Guy est la première cinéaste au monde à réaliser des films de fiction. Effacée injustement de la mémoire du cinéma, on découvre son itinéraire passionnant, courageux, vertigineux.
Son destin hors du commun fut d’abord effacé par le temps, mais il sort à nouveau de l’ombre depuis quelques années, juste récompense d’un travail étonnant.
Points forts
La mise en lumière d’une histoire injustement méconnue. Découvrir que le cinéma doit tout à une femme, pionnière dans le domaine rétablit l’histoire de cet art dans ce qu’il doit à la parité. Alice Guy, phénomène de curiosité, d’inventivité, de courage lutte farouchement pour son indépendance et sa reconnaissance dans un milieu marqué, comme ailleurs, par le masculinisme. Sa production cinématographique et sa contribution au développement du film scénarisé sont colossales.
La scénographie mêlant images d’archives et jeu théâtral. Lennie Coindeaux et Caroline Rainette ont conçu ce spectacle comme un livre d’images animées sans jamais être didactiques (le montage vidéo est étonnant). Caroline Rainette et ses deux partenaires, Lennie Coindeaux et Jérémie Hamon nous font revivre cette épopée fougueuse des studios Gaumont, jusqu’au monde naissant d’Hollywood. On apprend l’évolution des techniques cinématographiques, on croise les frères Lumière, Georges Méliès, ou encore Gustave Eiffel. On palpite aux efforts, aux triomphes et aux revers de la jeune « fiancée » du cinéma.
La mise en scène fluide et rythmée, l’interprétation sensible et enlevée, grâce à deux acteurs caméléons et une comédienne aux multiples facettes.
Quelques réserves
- Pas trouvé.
Encore un mot...
- Un spectacle rythmé, riche, enlevé : laissez-vous donc “embobiner“ !
Une phrase
Alice : « Le cinéma je l’ai vu naitre, c’était toute ma vie, c’était mon prince charmant à moi. Je ne l’ai pas choisi, c’est lui qui m’a choisi, c’était ma destinée. »
Alice : « Mais comment faites-vous pour que les images ne soient pas brouillées, emmêlées lors de la projection ?
- Louis Lumière : On les démêle, eh, en ! Voulez-vous que je vous dise comment m’est venue l’idée ? En observant ma mère à la machine à coudre ! C’est comme pour le tissu : la machine avance puis stoppe le temps que le point soit fait. Vous voyez, une pellicule perforée avance, cran par cran, à l’aide de la manivelle. Les images peuvent défiler, parfaitement maintenues grâce aux perforations, et s’arrêtent un court instant devant l’objectif. La lumière traverse alors l’image et la projette sur l’écran.
- Alice : C’est tout simple !
- Lumière : Eh eh, oui… »
L'auteur
Caroline Rainette fait ses débuts sur scène dès son enfance, aussi bien en danse qu’en chant, au piano ou au théâtre. Peu à peu, le théâtre prend le pas sur ses différentes passions.
Elle suit l’enseignement de Réchana Oum, ancienne élève de Jean-Laurent Cochet, et travaille les grands textes classiques du théâtre. Caroline Rainette joue au sein de plusieurs troupes, passant du comique au dramatique. En 2012, elle fonde la Compagnie Étincelle et pour sa première mise en scène, choisit L’Aigle à deux têtes de Jean Cocteau, dans laquelle elle incarne également le rôle de la Reine.
- S’attachant à travailler sur de grands textes aux personnages féminins forts, elle met ensuite en scène Andromaque de Racine On ne badine pas avec l’amour de Musset. Appréciant avant tout les grands textes exigeants, elle met également en scène deux monologues : La Mort de Néron de Félicien Marceau et une création d’un jeune auteur, L’Innommé de Lennie Coindeaux. Avec Les Galets de la mer, elle adapte l’œuvre poétique de Louise Ackermann, poétesse méconnue du 19ème siècle, et fonde à cette occasion les éditions Étincelle. Elle traduit et adapte Légende d’une vie de Stefan Zweig, qu’elle joue et met en scène avec Lennie Coindeaux, nommé aux P’tits Molières dans la catégorie meilleur comédien dans un premier rôle. Fin 2017 elle met en scène Le Misanthrope.
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