Va, et sois en paix
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Thème
Comment vivre après la mort accidentelle de l’être aimé ?
Anéanti, Pierre, le personnage central, va mener une quête spirituelle, guidé par un rêve initiatique qui le portera vers le chemin de sa paix.
Son parcours sera accompagné de personnages essentiellement féminins, dont sa fille qu’il emmène vers l’imaginaire, sa mère, d’un cynisme dévastateur, et sa belle-mère qui sera le révélateur de son cheminement.
Points forts
- Le roman aborde le thème de la disparition sans jamais tomber dans la tristesse et le pathos
- L’odyssée spirituelle du héros nous entraîne subtilement dans les entrelacs de la religion catholique et de la religion musulmane (confession de la disparue) en nous invitant à la tolérance et à l’accord avec soi-même.
- Les chapitres sont bien articulés et chacun des en-têtes nous invite à la réflexion. On a envie de les noter, de les relire et de les méditer.
- De nombreuses touches d’humour malgré le sujet, notamment sur le comportement irrespectueux de certains protagonistes lors d’un évènement difficile. Du vécu...
Quelques réserves
- Il y en a peu. L’auteur excelle dans la description des personnages et l’on peut regretter que certains ne soient pas davantage développés, car on s’y attache vraiment.
- On voudrait en savoir un peu plus sur la vie choisie par Pierre…
Encore un mot...
Au travers d’un sujet douloureux -la mort-, d’une écriture fine et sensible, l’auteur nous entraîne doucement sur le chemin du sens de la vie, à la recherche de la sérénité.
Ce voyage intérieur, ponctué, en l'occurrence, par des rencontres et des signes, auxquels on adhère ou pas, comme la croix d’argent et de nacre, la main de Fatma, encourage à ne pas subir les faits et à acquérir la force, au-delà du doute.
Une phrase
- « Prenez garde aux signes de la vie Pierre, soyez attentif. Tout le temps » page 173
- Beau passage lors de la visite de Pierre à la Chapelle de la rue du Bac: « Il capte machinalement le visage de la Vierge Marie, située au fond du chœur. Son regard est si concentré qu’il a l’impression de percevoir sur ce visage de pierre des mouvements de paupières » page 177
- « Il s’asperge le visage à plusieurs reprises, puis se redresse, mire son reflet dégoulinant dans la glace. Sa chemise un peu ouverte laisse échapper la main de Fatma et la petite croix de baptême de Myriam. Il n’a jamais cessé de les porter, persuadé que ces « talismans » lui assuraient un contact privilégié avec Myriam. Il les saisit à pleine main, ferme les yeux et articule à nouveau mais à voix haute cette fois : va, sois en paix, je te laisse partir et te promets de ne plus te hanter » page 208
L'auteur
Issu d’une vieille famille bretonne, Corentin Huon de Penanster, a posé ses valises à Perros-Guirec après avoir vécu à l’étranger et à Paris où il fut tour à tour mannequin, attaché de presse et journaliste.
Aujourd’hui, il réalise des collages poétiques et décalés tout en écrivant, en parallèle, des histoires inspirées de la vie réelle.
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