La nuit ravagée

Le fantastique, l’irréel et la fin de l’adolescence dans une maison abandonnée. Un roman qu’on ne lâche pas !
De
Jean-Baptiste Del Amo
Gallimard
Parution en février 2025
458 pages
23 €.
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Thème

Une banlieue de province dans laquelle des jeunes s’ennuient gentiment en attendant la fin du lycée. Une maison abandonnée qui suscite leur curiosité. L’arrivée d’une nouvelle élève, les drames plus ou moins secrets de chacun les poussent à pénétrer dans cette maison et là, leur vie bascule…

Une banlieue résidentielle de Toulouse. Des petites maisons simples dans lesquelles vivent des familles qui se connaissent superficiellement mais ignorent ce qui se passe réellement derrière les rideaux. Une bande de jeunes se retrouvent après les cours dans des serres abandonnées pour discuter, refaire le monde et fumer quelques joints. Tout semble aller bien, même si chacun connaît ses drames et ses difficultés d’adolescents. Mais le mystère d’une maison abandonnée au milieu de ces lotissements attise la curiosité et un jour ces jeunes décident d’y pénétrer. 

Points forts

  • Le style très fort de Del Amo nous fait nous sentir dès les premières pages comme un membre de la bande de jeunes. 

  • Les personnages sont très réels et attachants, et le suspense à la Stephen King nous donne du mal à lâcher ce livre.

Quelques réserves

Aucune réserve pour ce page turner !

Encore un mot...

On ne peut que souligner le talent d’écriture de Jean-Baptiste Del Amo : c’est un vrai régal de le lire et de partager ces moments avec cette bande de jeunes près de Toulouse.

Une phrase

« Après que tous se furent quittés aux serres, Alex n’était pas rentré chez lui tout de suite. Il avait éprouvé le besoin de s’aérer l’esprit et de laisser sa colère retomber.

Il en voulait à Lena d’être allée fouiller dans la maison pour leur demander ensuite de ne jamais plus y remettre les pieds. Il lui semblait qu’avant qu’ils aient fait sa connaissance, leurs vies s’étaient déroulées tranquillement à Saint-Auch et il en venait même à penser que la rechute du cancer de sa mère avait suivi l’installation de Lena aux Acacias.

Ne se pouvait-il pas que tous ces malheurs n’aient rien à voir avec l’impasse des Ormes, que ce soit elle qui ait apporté ici une sorte de malédiction ?

Il savait pertinemment que la maison s’était toujours trouvée là, qu’elle avait depuis toujours exercé sur eux cette force d’attraction, que lui-même en avait rêvé bien avant de connaître Lena Mancini, mais il ne parvenait pas à s’extirper de la tête qu’elle devait être en partie responsable de tout cela et qu’il était injuste de sa part de vouloir changer les règles alors même que c’est elle qui les y avait entraînés la première fois. » Page 356 

L'auteur

Jean-Baptiste Del Amo est né en novembre 1981 à Toulouse. Son vrai nom est Garcia, Del Amo étant celui de sa grand-mère. En 2006 il reçoit le Prix du jeune écrivain de langue française pour Ne rien faire et autres nouvelles (Buchet/chastel). Son premier roman, Une éducation libertine  - édité chez Gallimard comme tous ses romans à venir - publié en 2008, lui vaut d’être finaliste pour le prix Goncourt, le prix Goncourt du premier roman, la médaille d’argent du prix François Mauriac et le prix Fénéon des Universités de Paris.

En 2010 il publie un deuxième roman : le Sel puis en 2013 Pornographia qui obtient le Prix Sade. Son quatrième roman Règne animal reçoit de nombreux prix. Il écrit également des récits pour la jeunesse. Enfin, en 2021 paraît son cinquième roman Le Fils de l’homme. Ses thèmes récurrents tournent autour de la quête identitaire, la mort et la sexualité.

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