Une fille comme elle
Infos & réservation
Thème
Sanji, un jeune indien entreprenant, au début d’une carrière éblouissante, vient à New York pour lever des fonds auprès de la banque dans laquelle exerce Sam, son ancien camarade de fac. Il est hébergé chez sa tante, indienne, dont le mari est liftier. Les ennuis commencent avec l’ascenseur mécanique témoin d’une autre époque. Et Sanji rentre dans le monde d’un immeuble et de ses habitant. Là, il rencontre l’amour, l’amitié, il connait le partage et la générosité.
Points forts
1) La découverte d’un monde, celui d’un immeuble new yorkais ancien, avec ses habitants bien campés: les rôles secondaires sont très bien vus.
2) Le choc de la famille indienne traditionnelle modeste et du neveu, jeune startuper : comment la tradition familiale et l’affection fonctionnent.
3) Deux très bons personnages principaux : Deepack, avec son ascenseur à l’ancienne - sa passion et sa raison de vivre ; et Sanji, si remarquable à la fois de réussite et de dévouement, celui qui assume à la limite de l’épuisement les relations avec les investisseurs pour sa startup, les nuits comme liftier remplaçant et une histoire d’amour naissante.
Quelques réserves
1) Le style. C’est curieux, on dirait de l’anglais traduit en français : « nous pourrions tenter … je ne voudrais pas te contrarier davantage… J’ignore qui il est… La pleine lune en était peut-être la cause… »
2) La longueur. On ne s’ennuie pas, mais ça traîne un peu. Cette histoire ne justifie pas ses 360 pages.
3) Le titre : Il ne donne pas une idée convenable de l’ouvrage.
4) Beaucoup de bons sentiments. Trop : la jeune fille handicapée si courageuse, si intelligente et qui va trouver l’amour qu’elle mérite, le happy end avec la fin des vilains tontons indiens qui avaient fait la ruine de la tante, l’amour et la fortune réalisés pour le jeune homme, sa chérie et les « bons » membres de sa famille. Même les gentils habitants de l’immeuble seront récompensés, y compris celui qui, par amour, a commis une escroquerie à l’assurance.
5) A propos, je trouve cette fausse histoire de bijoux volés assez mal ficelée. Dans l’ensemble de l’ouvrage, le côté « enquête », d’habitude très réussi chez Marc Lévy, me déçoit.
Encore un mot...
Voilà un Marc Lévy agréable à lire comme toujours, et dont je garderai personnellement un souvenir : la couleur locale de cet immeuble et de ses habitants.
Une phrase
« Tous les matins à 6 h 15, Deepack entre au n°12, Cinquième avenue, par la porte de service … Il astique sa cabine, d’abord le bois vernis avec un chiffon doux et de l’encaustique, puis la manette en cuivre. Monter à bord de son ascenseur, c’est faire un court voyage dans une voiture de l’Orient Express, ou, si l’on relève la tête pour admirer la fresque renaissance qui orne le plafond, grimper au ciel dans le cercueil d’un roi »
L'auteur
Marc Levy est l’un des grands romanciers français à succès. Après des études de gestion et d’informatique, il commence sa carrière dans l’humanitaire, puis il créé plusieurs entreprises, notamment un cabinet d’architecture de bureaux. C’est à 38 ans qu’il écrit son premier roman « Et si c’était vrai » qui connait un succès fulgurant. Depuis, il se consacre à l’écriture : il publie chaque année, avec une régularité d’horloge, un roman à succès chez Robert Laffont (en 2009, il en publie deux, mais c’est une paire...). Trois de ses romans ont été portés à l’écran.
Ajouter un commentaire