Trouver refuge
Parution le 25 août 2022
411 pages
20 euros
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Thème
Le portrait d’un couple d’une cinquantaine d’années et de leur fille unique Irène qui, pour des raisons que l’on ignore, ont dû quitter précipitamment Paris et la France où ils ont toujours vécu. Quelle en est la raison ? Leurs vies sont menacées sans qu’ils puissent identifier ceux qui les menacent. Fuyant Paris en pleine nuit, c’est Mina, l’épouse de Sacha qui a choisi leur refuge : le Mont Athos en Grèce où elle sait pourtant que les femmes ne sont pas acceptées. Philosophe, brillante enseignante à la Sorbonne, mathématicienne et astronome, si Mina a pris cette décision, c’est parce que Sacha lui en a si souvent parlé. A vingt ans, alors même qu’il ne croyait en rien, il s’était rendu là-bas dans cette presqu’île composant “un lieu pur, d’une vingtaine de monastères auquel on n’accède pas” et y était resté durant quinze jours.
Points forts
Un livre que l’on ne quitte plus de la première page à la dernière. La vraisemblance de ces trois fuyards est si bien traduite qu’elle fait d’eux des êtres accomplis, liés pour toujours et s’aimant suffisamment pour que rien ne les arrête, ni le danger, ni la peur de chacun.
Quelques réserves
Aucune. Et c’est d’autant plus rare que l’on se délecte des 411 pages de ce roman.
Encore un mot...
La lecture de ce livre ressemble à ces plaisirs attendus d’autrui et qui arrivent si peu. Trouver Refuge est un fleuve superbe dont on ne connaît pas la source et dans lequel on se baigne avec délices.
Une phrase
- « Ces cinq dernières années (en France) tout s’était délité à une vitesse incroyable. Sacha ne reconnaissait plus le pays dans lequel il avait grandi. Celui qui célébrait la lecture des grands textes, l’engagement ou la beauté …semblait avoir été balayé par une immense coulée de boue. Mais une boue confortable qui tenait chaud et dans laquelle certains organismes prospéraient avec gourmandise… La vérité n’existait pas. » (p. 42)
- « Sacha. Depuis quand est-il devenu cet autre, si loin de l’homme qu’elle a rencontré ? Elle pense à la difficulté de plus en plus grande qu’elle a à le remettre en selle quand il ne va pas bien. » (p. 148-149)
- « Nos vies sont faites d’accidents corrigés par la volonté. » (p. 269)
- « Ne jamais sous-estimer l’ennemi. L’étudier pour le connaître. Le connaître pour le combattre. » (p. 303)
L'auteur
Christophe Onot-dit-Biot, né en 1975, a reçu en 2001 le Prix Edmée-de- La- Rochefoucauld pour Désagrégé(e) paru chez Plon, en 2004 le Prix de la Vocation pour Génération Spontanée (Plon) et, toujours chez Plon, en 2007 le Prix Interallié pour Birmane.
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